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INTRODUCTION : QU'EST-CE QUE C'EST QUE LA MORPHOLOGIE?

la grammaire



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INTRODUCTION : QU'EST-CE QUE C'EST QUE LA MORPHOLOGIE?



La morphologie s'occupe des plus petites unités de forme et de sens, qu'on appelle les morphÈmes ou les mots. À un moment donné, il existe un nombre fini de morphÈmes dans une langue, qui constituent en quelque sorte les briques qu'on utilise pour faire les phrases. Or, puisqu'il s'agit d'unités de forme et de sens, il faut étudier les deux aspects : d'un côté, nous verrons comment on peut classer les mots du point de vue de leur forme et de leur fonctionnement, et d'un autre côté, nous essayerons de saisir comment les mots d'une langue (ici, le français) structurent notre façon d'exprimer la réalité. Car il faut reconnaitre une chose importante dÈs le début: les morphÈmes sont des entités trÈs abstraites qui forment dans leurs oppositions une extraordinaire architecture mentale qui nous permet d'exprimer la réalité.

Nous les utilisons sans toujours saisir cette complexité.

A- CritÈres distinctifs en morphologie

Comme les autres linguistes, les morphologistes ont des outils spéciaux pour manipuler l'objet qu'ils étudient. Les critÈres les plus utilisés sont le sens, la forme et la distribution. Nous allons illustrer les trois en nous servant d'un exemple bien connu: les parties du discours.

Les critÈres traditionnels des parties du discours sont d'ordre sémantique, comme on peut voir par les exemples suivants.

Un nom se définit comme un mot qui nomme une personne, un lieu, une chose ou un concept.

Un verbe se définit comme un mot qui nomme une action, un état.

Un adjectif se définit comme un mot qui nomme une qualité.

Ces critÈres sémantiques ne sont pas faux, mais ils sont difficiles à utiliser seuls, puisqu’ils sont assez imprécis. Par exemple, un nom comme arrivée désigne une action, et un nom comme rougeur désigne une qualité. C’est pour cela que nous avons tendance en linguistique à utiliser en mÊme temps les critÈres de forme et de distribution.

Prenons le cas des noms. Qu’est-ce qu’il y a dans le fonctionnement des noms qui les distingue des verbes ? Du point de vue de la forme, les noms peuvent prendre le nombre singulier ou pluriel, mais non pas la personne ou le temps. Par contre, on trouve les trois caractéristiques dans les verbes. Du point de vue de la distribution, les noms peuvent suivre un déterminant (ex. le cahier, cette table, ma œil), mais non pas un pronom (ex. *je cahier, *tu table, *elle œil). Par contre, les verbes peuvent suivre un pronom (ex. je marche, tu pars, elle travaille) mais non pas un déterminant (ex. *le marche, *cette pars, *ma travaille).

Si on étend l’analyse aux adjectifs, on constate qu’ils se rangent en partie du côté des noms. Un adjectif peut varier en nombre (ex. grand, grands), mais non pas en personne ou en temps. De mÊme, les adjectifs peuvent suivre un déterminant, mais non pas un pronom (ex. le petit, *je gros). Mais dans ce cas, qu’est-ce qui distingue les adjectifs des noms ? Une différence, c’est que les adjectifs peuvent suivre un adverbe de degré ou un adverbe d’aspect : on peut dire trÈs petit, assez gros, toujours rond, mais les noms n’ont pas cette possibilité (*trÈs chaise). Une autre, c’est que les adjectifs peuvent varier en nombre et en genre (ex. petit, petites), ce qui n’est pas le cas pour les noms (sauf les noms d’Êtres animés, qui peuvent varier en genre pour indiquer le sexe).

Une autre partie du discours est l’adverbe comme bientôt, hier, là. Qu’est-ce qui distingue les adverbes des adjectifs ? Entre autres choses, les adverbes ne s’accordent pas en genre ou en nombre : ils sont invariables. En outre, un adverbe peut suivre un verbe (ex. elle travaille là) tandis qu’un adjectif suit (ou parfois précÈde) un nom (ex. un cahier bleu, un petit cahier).

B. DerriÈre la terminologie

En morphologie, il faut connaitre la terminologie traditionnelle, pour la simple raison qu’on s’en sert, dans les dictionnaires et dans les grammaires, par exemple. Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit de simples étiquettes qu’il ne faut pas prendre pour des réalités. Il faut toujours essayer d’identifier les classes naturelles sur la base des critÈres sémantiques, formels et distributionnels.

On peut voir l’importance de cette distinction dans le cas des déterminants.

Prenez les exemples suivants :

le la les sont des articles définis

un une des sont des articles indéfinis

mon ma mes sont des adjectifs possessifs

ce cette ces sont des adjectifs démonstratifs

Or, mÊme au premier coup d’œil, il est évident que les membres de cette liste ont quelque chose en commun. Dans tous les cas, on trouve une forme masculine singuliÈre, une forme féminine singuliÈre et une forme plurielle. Du point de vue de la distribution, on constate que tous ces éléments peuvent précéder un nom (ou un adjectif). Et pourtant, dans la terminologie traditionnelle, on appelle les deux premiers membres de la liste des articles et les deux derniers des adjectifs. Ce qui est pire, c’est que les `adjectifs’ possessifs et démonstratifs ne satisfont mÊme pas aux critÈres des adjectifs, dans le sens qu’on ne peut pas mettre un adverbe de degré devant une forme de la sorte (ex. *trÈs mon cahier).

On voit donc que la terminologie traditionnelle correspond assez mal à la réalité linguistique. C’est à cause de cela que les linguistes utilisent un autre terme pour nommer les quatre sortes de formes : on les appelle des déterminants, puisqu’ils déterminent un nom.

C. Flexion et dérivation

Prenons le mot vendeurs. Nous pouvons identifier trois morphÈmes dans ce mot : vend = `donner en échange d’argent’, -eur = `quelqu’un qui fait l’action indiquée dans la base verbale’, et –s = `pluriel’. La forme du mot vend + eur + s nous indique qu’il y a des couches de formation à partir de la base. Le suffixe –eur s’ajoute d’abord pour transformer une base verbale vend en un nom vendeur. Ensuite, l’élément de flexion –s s’ajoute au nom vendeur pour faire un nom pluriel.

On constate que le premier ajout change la catégorie grammaticale et aussi l’identité du mot : vendeur n’est pas le mÊme mot que vend. Par contre, le deuxiÈme ajout ne change ni la catégorie grammaticale, ni l’identité du mot : vendeurs et vendeur sont deux formes du mÊme mot.

Sur la base de cette différence, nous distinguons deux types d’opération morphologique. Il y a les opérations qui donnent des mots nouveaux (l’ajout de suffixes, de préfixes, etc.) qu’on classe dans la morphologie dérivationnelle, et il y a les opérations qui ne donnent pas des mots nouveaux (comme l’ajout des marques du pluriel, ou bien les terminaisons verbales), qu’on classe dans la morphologie flexionnelle. Nous examinerons les deux à tour de rôle. Notons cependant pour le moment qu’il existe dans les langues du monde une tendance à placer les morphÈmes de flexion aprÈs (à l’extérieur) des morphÈmes dérivationnels.



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