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Stylistique et traductologie

la littérature



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DOCUMENTE SIMILARE

Stylistique et traductologie

Argument

La traductologie est une science complexe qui a derriÈre elle une longue histoire pré-scientifique, empirique. Pratique millénaire, la traduction littéraire a toujours suscité des préoc­cupations théoriques plus ou moins soutenues, engendrées par les difficultés de l’acte mÊme de traduire et constituées en véritable doxa, qui peut Être résumée par l’adage traduttore tradi­tore. L’histoire de la traduction littéraire pourrait Être décrite comme effort indéfiniment renouvelé par chaque traducteur particulier de contredire ce lieu commun. Dans un certain sens, la traductologie mÊme est née de l’ambition de contrôler la fatalité de cette « trahison », en la diagnostiquant et en cher­chant des modalités de la réduire au minimum.



Les préoccupations scientifiques relatives à la traduc­tion littéraire sont intimement liées à la réflexion sur le langage en général et sur le langage de l’œuvre littéraire en particulier. Aussi la traductologie est-elle une discipline de frontiÈre, située au carrefour des sciences du langage et de la littérature, dont elle se sert en tant qu’instrument pour délimiter son propre domaine, pour définir son objet et ses méthodes.

Quelle est la place de la stylistique dans ce contexte ? Discipline de frontiÈre elle-mÊme, la stylistique se met au ser­vice d’une théorie et d’une pratique de la traduction, leur four­nissant une méthode indispensable d’investigation du texte littéraire.

L’objet de la stylistique littéraire est le style, or celui-ci est consubstantiel à la littérature. Le style est une empreinte, un certificat de paternité du texte, comportant des marques for­melles dont la découverte et l’interprétation conditionnent d’une maniÈre décisive la traduction littéraire.

La démarche stylistique intervient dans la théorie et la pratique de la traduction à deux moments bien définis : celui de la réflexion sur le texte source, étape nécessaire à l’identification de sa spécificité et d’une possible problémati­que, et celui de la quÊte des équivalences stylistiques textuelles dans la langue cible. Aussi le premier moment pourrait-il Être défini comme déconstruction à valeur cognitive, heuristique et herméneutique, le second comme reconstruction créative à finalité esthétique.

Le présent cours est conçu pourtant comme objet indé­pendant d’étude, les références à la problématique de la tra­duction littéraire n’y apparaissant qu’en subsidiaire. Sa visée, informative et formative à la fois, est l’approche stylistique du texte littéraire.

Introduction

1. Stylistique et évolution

La naissance de la stylistique, au début du XXe siÈcle, est étroitement liée au développement de la linguistique. Ses deux orientations, la stylistique linguistique et la stylistique littéraires, qui coexistent et se disputent le territoire durant quelques décennies, étudient le style en tant que virtualité ou en tant qu’actualisation, l’une au niveau du langage, l’autre au niveau de l’œuvre littéraire.

Les principales définitions du style – le style comme choix et le style comme déviation ou écart par rapport à la norme – ont en vue l’expressivité micro linguistique ou litté­raire, vision dans laquelle le fait de style ne dépasse pas la di­mension de la phrase, l’unité de prédilection de l’analyse étant le mot. Cette limitation, qui représente au fond une limite épistémologique, explique la transformation graduelle de cette stylistique, à partir des années soixante – soixante-dix, en simple instrument de travail du poéticien.

La réhabilitation de la discipline, par l’extension du domaine propre au style du mot au discours/texte, est redevable aux orientations actuelles en sciences du langage, qui déter­minent des mutations importantes dans l’appréhension de la langue et de la littérature. La recherche stylistique change de cap, à partir mÊme de la définition du style, considéré désor­mais comme moyen de communication consubstantiel à toute activité langagiÈre.

La « néo-stylistique », en plein essor d’ailleurs, récu­pÈre les acquis de l’ancienne discipline et les intÈgre dans une vision nouvelle, expansionniste, qui s’approprie, partiellement, les territoires d’autres disciplines1 telles la sémiotique, la nar­ratologie, la rhétorique, la poétique, la pragmatique, etc., en raison de l’existence d’une zone assez large d’interférences de leurs préoccupations.

2. La stylistique textuelle

A la lumiÈre des orientations récentes en sciences du langage, la stylistique ne saurait Être que discursive ou textuell­e, suivant qu’elle pose comme champ de l’étude l’activité lan­gagiÈre qui est le discours ou le produit discursif qui est le texte2 , abordables dans leur portée généralisante ou particula­risante.

Notre cours a pour objet le texte littéraire, plus exacte­ment le texte fictionnel , avec ses espÈces poétiques, nar­ratives et dramatiques. Cet objet est envisagé d’abord sous un angle généralisant, conceptuel, le premier objectif poursuivi étant l’étude des « universaux » stylistiques textuels, tels qu’ils sont enregistrés par la conscience culturelle de l’humanité à travers les codes et les textes de l’institution littéraire.

La découverte de ces invariants ou prototypes stylisti­ques, objets théoriques, n’est jamais possible in abstracto ; elle ne saurait Être que le résultat d’une pratique stylistique labo­rieuse sur une multitude d’occurrences textuelles, représentant autant de variantes particuliÈres, personnelles de participation à la généricité. La théorie stylistique n’est pas un but en soi ; si elle s’élabore dans la pratique textuelle, sa valeur cognitive se manifeste dans le retour au texte-occurrence, vu, cette fois-ci, avec la distance objectivante d’un savoir à mÊme de cerner sa spécificité. Aussi notre second objectif est-il la mise en place d’une méthode d’approche stylistique du texte concret avec les instruments fournis par l’étude théorique, méthode visant la découverte du style particulier du créateur, de son idiolecte, à travers les traces formelles que son travail scriptural laisse sur la page écrite.

Notre démarche se situe à l’intersection de la pragmalin­guistique avec la pragmatique littéraire : la matiÈre textuelle étant la langue, le texte fictionnel sera abordé à la fois comme structure/structuration linguistique spécifique et comme usage particulier, plus ou moins ritualisé par son ap­partenance à l’institution de la littérature.

I. Concepts opérationnels

1. Le concept de style

La notion de style appartient, comme bon nombre des concepts avec lesquels opÈre la pensée, à la classe des notions fondamentalement inexactes, vagues, floues, à sphÈre ou à ex­tension indéterminée, voire indéterminable, impliquant une appréciation et présupposant un choix subjectif .

Les efforts de définir le style, réitérés périodiquement le long de l’histoire culturelle européenne, témoignent, d’une part, des changements de paradigmes linguistiques et littérai­res, d’autre part, de l’impossibilité épistémologique d’en don­ner un contenu objectif, du fait que les définitions contiennent elles-mÊmes d’autres notions vagues, telles langue, norme, usage, expressivité, création, pensée, etc.

Selon Thomas Kuhn , chaque nouveau paradigme scienti­fique vient avec ses propres solutions, fatalement provi­soires, contenant en germes les éléments qui mÈneront, sinon à sa dissolution, au moins à sa transformation plus ou moins ra­dicale.

Les définitions du style

Dans ce qui suit, nous passons en revue les principales définitions du style et les paradigmes qui les ont produites, essayant d’esquisser un tableau général, approximatif et ré­ducteur sans doute, du cheminement de la réflexion dans ce domaine.

La définition du style comme prepon (decorum, quid deceat, c’est-à-dire ce qui convient, ce qui est approprié) ap­partient à la premiÈre rhétorique, une rhétorique instrumentale, intéressée par la valeur fonctionnelle du langage. Conçue comme art de la persuasion, elle voit dans le style un moyen d’influencer l’auditoire. Centrée sur le rapport orateur – public, cette vision actionnelle et situationnelle du langage prÊche l’adéquation du style à la qualité psycho-socio-culturelle du destinataire et au but discursif visé.

La rhétorique classique donnera une autre définition du style, vu désormais comme ornement. La valeur fonctionnelle du langage est oblitérée, l’intérÊt se focalisant sur sa qualité intrinsÈque, jugée esthétiquement. Le concept de beau y oc­cupe une place importante, intimement lié à l’idée de littéra­ture. L’ornement est synonyme de figure et il est conçu comme moyen d’embellir le discours. Le style devient le territoire subjectif du goÛt et des disputes entre les attiques, partisans de la sobriété discursive, et les asianiques, adeptes de l’excÈs or­nemental.

Cette conception du style comme ornement surajouté au langage, comme artifice plaqué de l’extérieur, aura une longue carriÈre, soutenue par les traités de rhétorique, devenus des répertoires de figures, et perpétuée par la Rhétorique, discipline d’enseignement.

Les germes du changement, parfaitement synthétisé par la formule emblématique de Buffon – « le style est l’homme mÊme », se situent au XVIIIe siÈcle. Cette définition annonce la mort de la rhétorique normative et l’avÈnement de l’esthétique de l’opposition1, qui s’instaure avec la révolution romantique. Ce paradigme pose le style comme question individuelle, comme expression du moi. Le style est une donnée biologique ou, autrement dit, l’empreinte que la personnalité créatrice laisse dans son œuvre.

Cette vision sera le point de départ de la stylistique litté­raire du XXe siÈcle, avec ses deux orientations principales : la stylistique génétique, intéressée par la dimension psychologi­que d’un phénomÈne particulier dont elle cherche à établir l’étymon collectif, et la critique du style, qui se consacre à l’étude de la spécificité stylistique des œuvres littéraires.

La naissance de la linguistique vers la fin du XIXe siÈcle et son évolution spectaculaire le long du XXe marqueront de maniÈre décisive la réflexion sur le style, déterminant l’apparition de la stylistique en tant que discipline indépen­dante, qui occupe, pour un temps, la place laissée vide par l’évanouissement de la rhétorique.

La stylistique linguistique produira essentiellement deux définitions concurrentes du style – comme choix et comme déviation ou écart – fonction de la maniÈre d’appréhension de la langue, unanimement acceptée Être l’espace de manifestation du fait de style, qui est un phéno­mÈne de nature linguistique. Le problÈme central de la stylistique linguistique, quelle qu’en soit l’orientation, est la distinction entre les faits de style et les faits de langue.

La définition du style comme choix relÈve d’une vision psychosociologique sur la langue. Celle-ci est vue comme in­ventaire de moyens d’expression, répartis entre ses divers compartiments, mis à la disposition des usagers, qui procÈdent à une sélection plus ou moins consciente d’éléments, suivant le but communicationnel. C’est le choix qui fait le style particu­lier, la langue renfermant un champ presque illimité de virtua­lités stylistiques. Cependant le choix n’est pas entiÈrement libre ; il est soumis à un double conditionnement : linguistique (grammaticalité et sémanticité) et extralinguistique (adéquation à certaines normes socio-culturelles).

L’acception du style comme déviation ou écart est le fruit d’une vision immanente sur le langage. La difficulté à laquelle se heurte la stylistique de l’écart est la définition de la norme par rapport à laquelle se produit la déviation. Tout comme la langue et le style, la norme, respectivement les concepts concurrents, tels le degré zéro, le langage virtuel, le contexte linguistique, etc., sont des concepts vagues, à exten­sion indéterminable, ce qui relativise la délimitation de l’écart.

Quant à l’écart lui-mÊme, il a plusieurs acceptions, dont les plus importantes sont l’agrammaticalité et l’équivalence ou parallélisme.

L’agrammaticalité consiste en la violation du code lin­guistique, l’infraction pouvant Être de nature phonétique ou graphique, morphologique, syntaxique, sémantique, pragmati­que. Comme toute transgression du code n’est pas nécessaire­ment stylistique, la frontiÈre entre l’erreur et le fait de style est floue ; les critÈres qui font incliner la balance en faveur de la déviation stylistique, tels l’intentionnalité, l’affectivité, l’esthéticité, etc., sont de nature extralinguistique, ce qui se­coue le mythe de l’étude immanente du style.

Le parallélisme est un écart qui confirme la grammati­calité, consistant en ce que des structures équivalentes, soient-elles de nature phonétique, syntaxique, sémantique, etc., se répÈtent avec une certaine régularité, marquant, dans la linéa­rité du discours, des points d’incidence entre l’axe de la sélec­tion et l’axe de la combinaison.

Les objections que cette définition peut soulever sont, d’une part, que tout parallélisme n’est pas nécessairement sty­listique, or décider de la stylisticité de telle ou telle équivalence nous ramÈne encore une fois à des critÈres extralinguistiques ; d’autre part, que la répétition, bien qu’elle occupe une position importante dans la structuration stylistique du discours, pou­vant servir mÊme de critÈre linguistique pour sa mise en évi­dence, n’épuise pas la problématique du style, se réduisant, en fin de compte, à une classe de procédés stylistiques.

La définition du style comme écart, contemporaine du structuralisme linguistique, fera l’unanimité des chercheurs, au-delà des controverses ponctuelles, étayées par diverses cons­tructions théoriques. Elle dépassera les frontiÈres de la stylistique, voire mÊme du structuralisme, et sera adoptée par cette branche de la néo-rhétorique qui se donne pour tache la construction d’une nouvelle théorie des figures et par la poétique.

Le XXe siÈcle verra se développer, en parallÈle avec l’étude de la langue comme systÈme, la réflexion pragmatique, intéressée par l’usage de la langue. Branche de la linguistique, plus précisément de la sémantique, dans sa variante intégrée, discipline indépendante, dans sa version radicale, d’orientation sociologique, respectivement psychologique, la pragmatique semble s’imposer de nos jours comme paradigme dominant, dans le contexte plus vaste de la philosophie du langage ou des logiques du langage naturel, qui lui fournissent des modÈles cognitifs.

Le foisonnement des théories et des directions de re­cherche démontre que la pragmatique, en pleine effervescence, tend à recouvrir l’espace de toute activité humaine liée à la parole. Elle contamine les disciplines traditionnelles consacrées à l’étude du langage sous ses divers aspects, les entrainant vers une sorte de globalisation qui abolit les frontiÈres, sans pour autant les affecter dans leur spécificité.

Il est donc tout naturel que la stylistique s’intÈgre à cette vision globalisante, qu’elle fasse s’évanouir ses anciennes délimitations et limites et qu’elle conquiÈre des territoires au­trefois interdits.

La stylistique pragmatique définit le style comme moyen inhérent de communication. Le problÈme qui se pose est si cette inhérence est le fait du langage, à côté de la grammati­calité, de la sémanticité, de l’argumentativité, autrement dit si la langue est in-formée stylistiquement, véhiculant des « instructions » d’usage, si elle est le fait de l’usage, combinant des données linguistiques et non linguistiques, situationnelles, contextuelles ou bien si elle est le fait de la pensée. Quelle que soit la réponse que l’on donne à cette question, une chose est certaine : dans cette vision, le style n’est pas un « accident », un cas marqué, mais la normalité, ce qui revient à dire qu’il n’y a pas d’activité langagiÈre sans style, que le style est toujours présent, dans tout acte de communication verbale.

Reconsidérations sur le concept de style

Dans l’acception courante, le style est une maniÈre de parler, d’écrire, de peindre, de chanter, de se comporter, de s’habiller, d’agir, d’Être, etc., oÙ par maniÈre on comprend* la forme particuliÈre que revÊt l’accomplissement d’une action, le déroulement d’un fait ou l’existence. Il s’ensuit que le style n’est pas perçu comme apanage de la langue ou de la littéra­ture, mais comme élément coextensif à une multitude d’activités humaines et/ou à leurs résultats. Pour empirique qu’elle soit, cette définition n’en est pas moins pertinente, ren­dant compte de ce que le phénomÈne stylistique recouvre la sphÈre du sémiotique. Elle met en évidence le fait que la langue n’est qu’une matiÈre parmi d’autres ; on ne saurait réduire le style à la langue, pas plus qu’au bronze, à la pierre, aux sons musicaux, etc. La matiÈre, quelle qu’elle soit, n’est qu’une composante du style, son véhicule. La source de style, son lieu d’origine est ailleurs. Nous considérons, en nous rangeant du côté de la pragmatique cognitive, que le style est intimement lié à la pensée, qu’il est le produit des structures mentales.

En simplifiant les choses, on peut dire que la pensée humaine opÈre non pas avec des objets réels, mais avec leurs images mentales, autant de représentations abstraites de la ré­alité. Le mécanisme, le schéma primaire de pensée est donc de type substitutif, métaphorique.

La réalité ontologique n’est pas cependant une somme d’ « objets », mais une infinité de relations entre ceux-ci. A la perception paradigmatique du monde s’ajoute sa perception syntagmatique. Le mental reproduit ces rapports sous forme de schémas relationnels : la contiguÃté, l’inclusion, la réunion, l’intersection, etc. Ces schémas fonctionnent à la fois comme opérations mathématiques, logiques, rhétoriques. Les figures de style, avant d’Être des figures du langage, sont donc des « figures » de la pensée. En tant que figures pré culturelles, elles représentent une maniÈre de percevoir le monde et de le reproduire mentalement. Comme conventions culturelles, ces figures dépassent le linguistique, pour rejoindre le sémiotique.

Les schémas constitutifs des figures sont à concevoir comme des universaux de pensée, les mécanismes inférentiels, déductifs, qui servent à l’interprétation de toute expression figurée, non littérale et/ou incomplÈte, lacunaire, de nature ver­bale ou non verbale, de mÊme. Dans ce sens, le style est une donnée psychique, une prédisposition naturelle de l’homme, à manifestations multiples. Il devient de la sorte un trait inhérent de toute forme d’expression ou de communication humaine.

Cette matrice génétique ne peut pas Être séparée de l’existence sociale de l’homme. En tant que « zoon politikon », l’Être humain crée des codes qui réglementent ses activités et des institutions qui veillent au bon fonctionnement de la so­ciété. L’acquisition des codes, c’est-à-dire la formation des diverses compétences nécessaires à l’existence socialisée, est le fruit de l’expérience individuelle et collective et de l’éducation. Nature et savoir se rencontrent dans toute entreprise humaine et se déterminent réciproquement. Aussi la prédisposition natu­relle qu’est le style ne peut-elle se soustraire à la socialité, qui lui attribue une fonction socioculturelle, tout en la codifiant.

Soumis au jeu dialectique entre le général et le particu­lier, l’homme participe de l’espÈce, mais il porte également son propre bagage génétique et socioculturel qui marque ses acti­vités. Le style est, dans ce sens, une empreinte personnelle, une maniÈre individuelle de s’inscrire dans le comportement hu­main général. Il s’ensuit que les traits généraux du style ne peuvent Être saisis qu’à travers ses formes particuliÈres de ma­nifestation.

En admettant que le style est le fait de la pensée et son champ d’actualisation l’ensemble sémiotique de l’expression humaine, il nous reste à discuter son rapport avec le langage.

Les images et les schémas relationnels avec lesquels opÈre la pensée ont des degrés de complexité différents. Parmi eux, le langage occupe une place essentielle. Il est lui-mÊme de nature « métaphorique », en tant que substitut psychophysique de la réalité. Produit de la pensée et son principal véhicule, le langage est un instrument de communication mais aussi un instrument cognitif, à mÊme de déterminer les processus men­taux eux-mÊmes. Aussi les universaux du langage et les univer­saux de pensée sont en relation d’interdépendance et consti­tuent la matrice de toute activité intellectuelle. Le langage est, donc, lui-mÊme in-formé stylistiquement, c’est-à-dire porteur d’universaux, de prototypes stylistiques.

Dans la vision des pragmaticiens cognitivistes, tout énoncé représente une pensée du locuteur ou, plus exactement, une interprétation de la pensée qu’il représente. Cette inter­prétation est littérale ou figurée. La plupart des énoncés sont des interprétations non littérales, correspondant à des métaphores et à d’autres figures ou à un usage approximatif du langage. Dans ces conditions, la communication entre les in­terlocuteurs est possible par ce qu’ils partagent la mÊme com­pétence rhétorique ou stylistique de ré-interpréter les interpré­tations non littérales de la pensée des autres. Cette compétence s’actualise dans l’usage, dans toute activité langagiÈre.

De la sorte, la triade pensée – langue – usage forme un réseau d’interdépendances, déterminant pour le style. Celui-ci est à mettre en rapport avec les structures mentales, qui le gé­nÈrent, avec la langue, qu’il in-forme et qui est porteuse de virtualités stylistiques, et avec l’usage, qui l’actualise en struc­tures stylistiques discursives/textuelles concrÈtes.

Le concept de figure

Il ne faut pas confondre le style, cette prédisposition naturelle de l’homme, déterminée de maniÈre socioculturelle, avec la figure de style, qui est un procédé qui le matérialise. Le style ne se réduit pas à un flux de figures, mais les figures le rendent visible.

Comme nous l’avons déjà mentionné, avant d’Être des figures du langage, les figures de style sont des figures de la pensée, ce qui explique leur circulation interculturelle. Le fait que la pensée est pratiquement inséparable de la parole, qu’elle opÈre avec des représentations verbalisées, semble oblitérer cette primauté, la reportant sur le langage.



Les figures de la pensée sont des figures de premier de­gré, pré-culturelles, des mécanismes cognitifs, alors que les figures du langage, les figures de style proprement dites, sont des figures de second degré, des conventions culturelles. Les premiÈres sont le résultat du fonctionnement des schémas mentaux, qui in-forment le langage, les secondes sont des constructions théoriques, qui codifient le fonctionnement sty­listique du langage.

Les schémas constitutifs des figures, que l’on pourrait nommer rhétoriques ou stylistiques, sont de deux types : ana­logiques et logiques.

Les schémas analogiques sont à concevoir comme rela­tions de substitution, d’identité, d’équivalence, d’opposition, etc., entre deux ou plusieurs représentations d’objets, ayant comme point de départ un rapport comparatif, qui favorisera les traits communs ou, au contraire, les traits divergents de ceux-ci.

Les schémas logiques mettent deux ou plusieurs repré­sentations d’objets en rapport causal, spatial ou temporel, géné­rant les figures par causalité, par inclusion, par répétition, par contiguÃté, etc.

Ces schémas internes, constitutifs des figures de la pen­sée, ne sont ni divergents, ni indépendants : tout schéma analo­gique a, fonciÈrement, une raison de nature causale, spatiale ou temporelle, et tout schéma logique entraine un processus de type substitutif. Ils représentent deux maniÈres différentes de percevoir les objets du monde et de les reproduire mentale­ment, donnant naissance au sens figuré et aux mécanismes de son décodage.

A côté de ces opérations ponctuelles, il existe des sché­mas combinatoires ou externes, qui ont le rôle de mettre en relation les figures elles-mÊmes. Ils pourraient Être classifiés en schémas conjonctifs et disjonctifs.

La perception et la conception de l’univers comme un tout dont les éléments se cherchent des affinités de nature ana­logique, au-delà de tout obstacle spatio-temporel ou rationnel, se situent sous le signe de la conjonction. Les principes des schémas conjonctifs sont la continuité et la cohérence, l’articulation des figures se faisant essentiellement par accu­mulation d’éléments convergents, par concaténation et par transformation.

Les schémas disjonctifs témoignent d’une autre maniÈre de voir le monde et de le reproduire mentalement, une maniÈre analytique, par laquelle la totalité est soumise à une véritable dissection, ses parties composantes sont disloquées, singulari­sées, rompues de l’ensemble qui les comprend. Les schémas disjonctifs ont comme principes de base la discontinuité et l’incohérence. L’articulation des figures se fait par juxtaposition arbitraire et par concaténation apparente, créatrice de fausses liaisons.

Les schémas internes et externes in-forment le langage qui les véhicule. Les figures de la pensée ont leur corres­pondant linguistique dans les figures du mot, respectivement dans les figures du discours/texte. L’ancienne stylistique s’occupait uniquement des premiÈres, la stylistique pragmati­que prend en charge les deux.

Qu’il s’agisse du domaine micro stylistique (les figures du mot) ou du domaine macro stylistique (les figures du dis­cours/texte), la figure est à concevoir comme procédé expressif à manifestation linguistique, donc porteur de marques formelles.

L’étude des universaux stylistiques qui sont les figures du langage se ramÈne à la mise en évidence de leurs traits for­mels et de leur fonctionnement.

Ces figures ne sont que des abstractions théoriques, des virtualités du langage, qui font, depuis l’Antiquité grecque et latine, l’objet de classifications et de descriptions diverses. Elles s’actualisent dans l’usage, oÙ elles deviennent les figures du locuteur, respectivement de l’écrivain.

Les contraintes du style

Tout en étant un moyen inhérent de communication, le style se soumet à une triple détermination : linguistique, socio­lectale et idiolectale. Comme l’objet de notre étude est le style du texte littéraire, nous limitons dorénavant nos observations à cette unique sphÈre.

3.1. En tant que trait inhérent du langage, la stylisticité coexiste avec la grammaticalité, la sémanticité et l’argumentativité. La dimension linguistique du texte littéraire est repérable au niveau des phrases hors contexte, qui doivent répondre à des exigences de bonne formation syntaxique, transmettre un sens ou valeur informative, calculée sur le sens des mots qui les composent, orienter argumentativement, c’est-à-dire comporter des instructions (connecteurs) à mÊme de suggérer des classes de conclusions, porter des marques for­melles de stylisticité, constitutives de valeurs expressives.

Cette superposition de valeurs informatives, impressives et expressives est créatrice de tensions qui peuvent accréditer l’idée de l’existence de contradictions entre la stylisticité, d’une part, la grammaticalité et la sémanticité, d’autre part. La définition du style comme écart, comme agrammaticalité, s’inscrit dans une telle vision. En remplaçant le concept d’écart par celui d’acceptabilité , l’apparente contradiction se résorbe. Ce concept relativise les notions de correction et de norme linguistiques. L’acceptabilité se situe à la frontiÈre floue entre la normativité et l’intelligibilité. Elle n’est pas à concevoir comme une limite, mais comme un horizon. Une phrase sera jugée comme s’inscrivant dans cet horizon si elle est à mÊme de transmettre des valeurs informatives, impressives et expres­sives, autrement dit si elle est intelligible. Une phrase gramma­ticalement correcte peut Être inintelligible, donc inacceptable, tout comme une phrase peut Être grammaticalement incorrecte et pourtant intelligible, donc située dans l’horizon d’acceptabilité.

L’acceptabilité est elle-mÊme relative et graduelle. Une phrase sera plus ou moins acceptable non en soi, mais par rap­port à d’autres phrases.

Le degré d’acceptabilité des phrases ne peut Être jugé hors contexte. Or une phrase en contexte est une phrase actua­lisée, c’est-à-dire un énoncé. La phrase est une construction théorique, une abstraction, une unité linguistique alors que l’énoncé est une unité discursive. Le texte littéraire comporte une composante phrastique, la seule prise en charge par la sty­listique de l’écart, à laquelle s’ajoute la composante discursive, qui intÈgre les phrases dans le discours et qui produit ses propres rÈgles de bonne formation. Ces rÈgles imposent que la phrase constitue un ensemble cohésif avec son entourage lin­guistique (cotexte), c’est-à-dire qu’elle puisse Être acceptée comme suite possible de la phrase précédente. La cohésion discursive se fonde sur des phénomÈnes d’isotopie, d’anaphore, de continuité thématique, argumentative, stylistique, et de communauté présuppositionnelle. La cohésion elle-mÊme est relative et, donc, appréciable en termes d’acceptabilité. Un texte sera plus ou moins cohésif, c’est-à-dire discursivement plus ou moins acceptable, non pas en soi, mais par rapport à d’autres textes.

Enfin, le texte renferme une composante pragmatique, qui ajoute à l’exigence de cohésion celle de cohérence. Cette composante fait intervenir dans le calcul du sens interne des données extralinguistiques : codes autres que linguistique, connaissances situationnelles, connaissances d’univers, inten­tions et implicites que le texte recÈle, qui construisent les véri­tables significations textuelles. L’exigence de cohérence est toute aussi relative que les autres, pouvant Être définie elle aussi en termes d’évaluation d’acceptabilité.

Cette vision sur le texte relÈve d’une pragmatique in­terne, pour laquelle le texte est un ensemble plus ou moins cohésif et cohérent d’énoncés, qui permet son interprétation du fait qu’il explicite lui-mÊme, au moins partiellement, les don­nés situationnelles, d’autres données étant socialement préco­dées et, de par là mÊme, à la portée de l’interprétant.

L’évaluation d’acceptabilité phrastique, discursive et pragmatique du texte rend le concept d’écart inopérant. Elle explique l’absence de contradiction interne du langage et la manifestation de la stylisticité, à côté des autres trais inhérents du langage, dans le prolongement de la phrase, leur continuité dans les composantes discursive et pragmatique du texte.

Le texte littéraire peut Être envisagé également d’un angle pragmatique externe, comme énoncé global en relation de communication avec l’institution de la littérature, qui a ses instances, ses rÈgles et son réseau de relations, son sociolecte relevant d’une pratique sociale et imposant ses genres textuels, avec leur spécificité stylistique.

L’institution de la littérature produit son propre systÈme normatif, réseau de codes et de compétences, et son systÈme de relations, définissable en termes de contrats littéraires. Elle est censée délimiter le champ de la littérature et rendre compte de ses catégories et lois génériques et spécifiques.

L’institution de la littérature n’impose rien, elle en­registre les faits et les codifie, fonctionnant plutôt comme un repÈre, par rapport auquel se situe tout texte particulier. Ce repÈre concerne en égale mesure le créateur et le récepteur du texte. Le premier entretient avec les codes un rapport ambiva­lent de prise en charge et de refus de certains de leurs éléments constitutifs, ce qui assure au texte, d’une part, l’inscription dans le continuum de la littérature, le taux de tradition, voire de répétition, nécessaire à la communication littéraire, et d’autre part, le progrÈs, le taux d’innovation qui fait la différence par rapport aux textes des autres et qui incite, de la sorte, à la lec­ture. Le second y voit un fonds de textes, plus ou moins présents dans sa mémoire et un répertoire de rÈgles qui déter­minent finalement son horizon d’attente face à tout texte nou­veau.

La production et la réception du texte mobilisent un type particulier de compétence, générée par la fréquentation de l’institution de la littérature, avec ses textes et ses codes, la compétence littéraire. Savoir plus ou moins général ou par­ticulier sur le phénomÈne littéraire, variable d’un individu à l’autre, elle se greffe sur les compétences extra littéraires des participants à l’acte littéraire.

L’institution littéraire classe les textes dans des catégories génériques (prose, poésie, théatre) ou spécifiques (roman, nouvelle, sonnet, drame, etc.) et détermine la perception de la littérature comme création conventionnelle, plus ou moins ritualisée. Les conventions concernent les genres, les sous genres ou espÈces, les modes d’énonciation, les formes typographiques, les figures de style et les thÈmes.

Le systÈme de relations institue des contrats, d’une part entre l’institution, à travers les conventions littéraires qu’elle enregistre, et les participants à la pratique littéraire, l’auteur et le lecteur, d’autre part entre les participants eux-mÊmes.

Pour l’auteur l’institution est un systÈme de référence, mi-constrictif, dans le sens qu’il dessine un cadre conventionnel d’oÙ l’on ne peut sortir sans quitter le territoire des lettres, mi-permissif, par ce qu’il accepte un jeu important de variables.

Pour le lecteur la mÊme institution est un inventaire de conventions et de textes, qui joue un rôle important dans la formation de sa compétence littéraire et qui détermine de maniÈre décisive son horizon d’attente.

L’auteur et le lecteur participent d’un contrat de lecture, manifestation littéraire du principe de coopération gricéen. En vertu de ce contrat, le texte est un macro acte de communication ou d’énonciation produit par un auteur à l’intention d’un nombre indéterminé de lecteurs, oÙ l’auteur procÈde à la mise en oeuvre de stratégies scripturales à mÊme d’assurer sa lisibilité, en anticipant ou, au contraire, en contrariant l’horizon d’attente des derniers. Le lecteur n’y est pas une simple cible, mais une présence redoutable, agitant le spectre de l’échec, du possible refus du contrat, de la non lecture. Le fait qu’il est toujours là, que l’auteur ne peut ne pas tenir compte de sa présence, lui rend le statut de co-énonciateur du texte.

On voit bien qu’aux déterminations intra textuelles du style, de nature linguistique, discursive et pragmatique, qui entrainent des évaluations d’acceptabilité, s’ajoutent des déterminations externes, sociolectales, conventionnelles, inscrites dans les jeux de la littérature comme institution et dans les contrats de lecture, déterminations mesurables en évaluations de lisibilité. La lisibilité est la finalité de tout texte, le but ultime qui détermine les stratégies scripturales et stylistiques de l’auteur.

L’idiolecte est un systÈme de normes textuelles propres à un auteur. En matiÈre de style, ce systÈme représente l’inscription textuelle de la prédisposition naturelle de l’auteur pour un certain type de perception paradigmatique et syntagmatique du monde et de re-création esthétique des données du réel, déterminée par ses structures mentales.

Cette prédisposition se manifeste dans le domaine micro stylistique, au niveau de la construction des figures, et dans le domaine macro stylistique, au niveau de l’enchainement des figures. De ce point de vue, on peut parler essentiellement de style analogique et de style logique, respectivement de style conjonctif et de style disjonctif.

Un certain type de style n’apparait à l’état pur qu’exceptionnellement. Le plus souvent il ne s’agit que de dominantes stylistiques.

En général, entre les dominantes micro et macro stylistiques s’établissent des rapports biunivoques : les figures analogiques se combinent d’habitude de maniÈre conjonctive, alors que la prédilection pour les figures logiques va de pair avec la disjonction.

Le concept d’expressivité. CritÈres pour une possible typologie textuelle

Nous avons vu que la grammaticalité, la sémanticité, l’argumentativité et la stylisticité représentent des traits inhérents du langage, qui véhicule, de ce fait mÊme, simultanément, des valeurs informatives, impressives et expressives. Cela signifie que toute actualisation du code, discursive ou textuelle sera porteuse de telles valeurs.

Nous mettons l’expressivité en rapport direct avec la stylisticité et nous la définissons comme capacité du langage de se faire voir et valoir pour lui-mÊme, au-delà de ses valeurs cognitives et argumentatives. Nous n’y voyons pas une fonction mais une donnée, une qualité intrinsÈque du langage.

Cette qualité d’ordre général se concrétise dans toute prise de parole individuelle de maniÈre particuliÈre, fonction des structures mentales du locuteur/scripteur, de sa vision sur le monde et de son conditionnement socioculturel, dont elle devient l’expression.

Dans la matérialité des textes, les valeurs informatives, impressives et expressives coexistent, mais à taux variable, suivant le but communicationnel des scripteurs. Le rapport valeur dominante – but communicationnel peut servir de critÈre pour une typologie textuelle à trois volets :

les textes informatifs, qui donnent la primauté aux valeurs intellectuelles, cognitives, leur visée étant la transmission d’un savoir ;

les textes argumentatifs, qui mettent l’accent sur les valeurs impressives, étant orientés vers la conquÊte, la séduction du destinataire pour le faire adhérer à une certaine idéologie ;

les textes fictionnels, qui jouent essentiellement sur les valeurs expressives, leur finalité premiÈre étant esthétique.

En principe, les textes informatifs tendent vers l’objectivité, leur objet étant une vérité quelconque (opposée à l’erreur, à l’illusion ou à l’invention et au mensonge), qu’ils se proposent de démontrer.

Les textes argumentatifs se situent dans le domaine du vraisemblable, c’est-à-dire de ce qui semble vrai, ou des vérités admises par l’opinion courante, qu’ils veulent transformer.

Les textes fictionnels sont le territoire de la subjectivité, de la re-construction plus ou moins vraisemblable de la réalité, dont la re-présentation produise le plaisir esthétique.

Comme dans le texte le but premier croise d’habitude des buts secondaires, conscients ou non, respectivement explicites et implicites, et que les valeurs inhérentes y coexistent, tout texte est, dans une certaine mesure, polytypologique1.

Ainsi, l’information n’étant jamais innocente, transmettre un savoir implique vouloir convaincre ; d’autre part l’objectivité du texte informatif n’est que relative, l’empreinte personnelle, subjective du scripteur s’y manifeste, qu’il le veuille ou non ; il existe mÊme des textes informatifs oÙ le taux d’expressivité tend à égaler celui d’informativité, le savoir à transmettre revÊtant les habits de la littérature.

Les textes argumentatifs transmettent implicitement un savoir et font couramment de l’expressivité une arme de la persuasion.

Les textes fictionnels, à leur tour, sont sous-tendus par le désir de séduire le lecteur, mais aussi par celui de communiquer un savoir particulier sur le monde.

En revenant à l’expressivité, on voit bien que le texte fictionnel et son domaine de prédilection. A ce niveau, l’expressivité est, jusqu’à un certain point, le synonyme de la stylisticité et de l’esthéticité.

Le texte fictionnel est par excellence le topos du style, de par le caractÈre intentionnel de son expressivité. Il est donc le plus en mesure de fournir à la théorie stylistique tant la matiÈre de son investigation que le champ de vérification de ses hypothÈses de travail.



v.G. Molinié, Eléments de stylistique française, PUF, Paris, 1986, chapitre VIII, La recherche stylistique

Pour la dichotomie discours/texte nous renvoyons à  M. Tutescu, L’Argumentation, Editura Universitatii Bucuresti, Bucuresti, 1998, p.76

v. Petru Ioan, Educatie si creatie in perspectiva unei logici situationale, Bucuresti, EDP, 1995

Thomas Kuhn, Structura revolutiilor stiintifice, Bucuresti, ESE, 1976

v. Iuri Lotman, Lectii de poetica structurala, Bucuresti, Univers, 1970

Petit Robert

Dans ce qui suit, nous sommes en bonne mesure redevable au modÈle textuel avancé par Robert Martin dans son ouvrage Pour une logique du sens, PUF, Paris, 1983

cf  Mariana Tutescu, op.cit., chapitre Types de discours




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