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ACCORD DU VERBE
A. CAS D’UN SEUL SUJET
Nom collectif sujet
a)Le verbe qui a pour sujet un collectif suivi de son complément s’accorde avec celui des deux mots sur lequel on arrête sa pensée:
▪ L’accord a lieu avec le collectif (accord avec la forme) si l’on a en vue la totalité des êtres ou des objets dont il s’agit, considères collectivement :
Une multitude de sauterelles a infeste ces campagnes.
Une troupe de pauvres montagnards écrasa cette opulente maison de Bourgogne.
Une troupe d’oies sauvages traversa le ciel de la prairie.
Cet accord est ordinaire quand le collectif est précède d’un article défini, d’un adjectif possessif ou démonstratif :
La foule des ignorants est grande.
Ma troupe de comédiens vous amusera.
Il est obligatoire quand une épithète ou une proposition complément marquent nettement que c’est le collectif qui domine dans la pensée :
Une bande de moineaux, compacte comme la grêle, s’abattit sur mon semis de pois.
Une troupe d’écoliers, à la tête de laquelle je marchais, prit fièrement part à la fête.
▪ L’accord a lieu avec le complément (accord avec le sens : syllepse du nombre) si l’on a en vue la pluralité des êtres ou des objets dont il s’agit, considérés individuellement :
Une multitude de sauterelles ont infeste ces campagnes.
Un couple de vieilles gens habitaient la.
Remarques !
1. Cette règle s’applique, en particulier, avec un grand nombre, un petit nombre, un bon nombre, un certain nombre, un plus grand nombre, un plus petit nombre, le plus grand nombre, le plus petit nombre, une partie, la majorité, la totalité, la minorité, une multitude, une foule, etc., même lorsque le complément est sous-entendu. Il est vain de se demander si le collectif est général ou partitif ; l’accord dépendra de la pensée de celui qui parle ou qui écrit, ou, pour tout dire, il n’y a pas de règle fixe.
Un grand nombre de soldats fut tue.
Un grand nombre de soldats périrent dans ce combat.
2. Le verbe ayant pour sujet la plupart ou une infinite, accompagnes d’un complément de 3e personne, s’accorde, par syllepse, avec le complément ; si ce complément est sous-entendu, il est censé être au pluriel :
La plupart des hommes emploient la meilleure partie de leur vie à rendre l’autre misérable.
Une infinité de gens ont cru cette nouvelle.
N.B. Parfois l’accord a lieu avec la plupart ou avec une infinité :
La plupart des enfants n’a pas cette volonté.
Si une infinité est précédé du pronom partitif en, le verbe se met nécessairement au pluriel, parce que en exprime une pluralité :
Il y en a une infinité qui pensent que…
3. Lorsque le verbe dépend d’une fraction au singulier, comme moitie, tiers, quart, etc., ou bien d’un nom numéral au singulier, comme douzaine, centaine, etc., s’il y a un complément au pluriel (parfois sous-entendu), ordinairement l’accord se fait avec ce complément quand le terme quantitatif désigne un nombre approximatif :
La moitie des caves de la section n’ont pas encore été fouillées.
Une quinzaine de francs suffiront pour sa dépense.
Mais l’accord se fait avec le terme quantitatif quand celui-ci est pris dans un sens précis, ou, plus généralement, quand la pensée de celui qui parle ou qui écrit s’arrête sur le terme quantitatif plutôt que sur son complément :
La moitie des députés a vote pour le nouveau projet de loi.
Une douzaine d’exemplaires de cette grammaire vous coûtera quinze euro.
N.B. Quand la fraction est au pluriel, c’est elle qui commande l’accord du verbe :
Les deux tiers du genre humain périssent avant l’age de trente-neuf ans.
4. Les expressions le reste de, ce qui reste de, ce qu’il y a de, ce que j’ai de, et autres analogues, suivies d’un nom au pluriel, se construisent avec le verbe au singulier ou au pluriel, suivant l’idée, mais le singulier semble prévaloir :
Le reste des naufrages a péri / Le reste des naufrages ont péri.
Ce qui reste d’instants fond au feu de nos derniers soleils.
5. Lorsque le sujet est une expression de quantité comme la plupart, un grand nombre, beaucoup, plusieurs, certains, quelques-uns, combien, trop, etc., ayant pour complément l’un des pronoms nous, vous, le verbe se met presque toujours a la 3e personne (et généralement au pluriel) :
Et la plupart de nous meurt sans l’avoir trouve.
Beaucoup d’entre nous ont l’air de penser que…
Il arrive que l’accord se fasse avec le complément nous ou vous : le locuteur s’inclut alors dans le groupe qui est une partie de nous - ou il attribue, dans sa pensée au groupe partiel toute l’importance qu’avait le groupe global vous :
La plupart de nous n’étions que des enfants.
Combien de nous, chrétiens, avons vraiment la conscience d’être a l’image et a la ressemblance de Dieu ?
N.B. Si le sujet est un singulier comme chacun, aucun, l’un, un, pas un, personne, qui, ayant pour complément nous ou vous (et, plus généralement, un complément quelconque désignant la totalité), le verbe s’accorde avec le premier terme :
Qui de nous ne se sentit frappe à ce coup ?
6. Lorsque le sujet est l’une des expressions toute sorte de, toute espèce de, suivie d’un complément, c’est ce nom qui commande l’accord du verbe :
Toute sorte de livres ne sont pas également bons.
b) Apres peu précédé de l’article défini ou d’un déterminatif démonstratif ou possessif, et suivi d’un complément, le verbe s’accorde avec le mot peu quand celui-ci, selon le sens ou l’intention, exprime l’idée dominante ; peu est alors frappe d’un accent d’insistance :
Le peu de qualités dont il a fait preuve l’a fait éconduire.
Notre peu de ressources ne nous permet pas de faire cette dépense.
L’accord se fait avec le complément quand on attire l’attention sur ce complément plutôt que sur le mot peu : celui-ci peut alors être supprime sans que l’édifice de la phrase en soit détruit :
Le peu de service qu’il a rendus ont paru mériter une récompense.
Adverbe de quantité sujet
a) Le verbe qui a pour sujet un adverbe de quantité : assez, beaucoup, combien, peu, tant, trop, etc., s’accorde avec le complément de cet adverbe ; si ce complément n’est pas exprime, il est censé être au pluriel :
Peu de monde a su mon arrivée.
Remarques !
1. Les collectifs force, nombre de, quantité de, employés sans article ni déterminatif sont assimilables a des adverbes de quantité :
Force députés vinrent alors s’incliner devant lui.
2. Il arrive que l’adverbe de quantité soit frappe d’une sorte d’accent et exprime l’idée importante ; c’est alors lui qui commande l’accord :
Tant de bravades avait pousse l’homme à bout de résistance.
b) Apres plus d’un, le verbe se met ordinairement au singulier ; après moins de deux, il se met au pluriel : ce n’est pas, en effet, sur la valeur numérique de ces expressions que la pensée s’arrête, c’est sur le complément de plus ou de moins :
Moins de deux ans lui suffirent.
Plus d’un se rappela des matinées pareilles.
N.B. Il n’est pas rare que celui qui parle ou qui écrit ait dans l’esprit, en employant plus d’un, l’idée d’une pluralité, et mette le verbe au pluriel :
Plus d’un étaient brillants.
Le verbe se met au pluriel si plus d’un est répété ou encore si l’on exprime la réciprocité :
A Paris on voit plus d’un fripon qui se dupent l’un l’autre.
Pronom neutre sujet
Le pronom neutre il sujet des expressions impersonnelles commande évidemment l’accord du verbe :
Il se trouve des hommes qui n’écoutent ni la raison ni les bons conseils.
Pronom neutre ce sujet
a) Le verbe être ayant pour sujet le pronom ce se met ordinairement au pluriel quand l’attribut est un nom pluriel ou un nom de la 3e personne du pluriel :
Ce sont elles qui ont créé la chevalerie.
Ce sont eux qui seront plus tard écoutés.
N.B. Toutefois le singulier s’emploie également bien, mais il est beaucoup plus courant dans la langue familière que dans la langue littéraire :
Ce n’était pas des confidences qu’elle murmurait.
En particulier c’est eux est très courant (il semble prévaloir sur ce sont eux dans les propositions négatives ou interrogatives)
Ce n’est pas eux.
Remarques !
1. On dit : c’est nous, c’est vous.
2. Avec ce doit être, ce peut être, ce ne saurait être, on applique la règle énoncée plus haut.
3. Si le complément pluriel inséré dans le gallicisme c’est … que n’est pas attribut de ce, le verbe du gallicisme se met au singulier :
C’est d’eux seuls qu’on reçoit la véritable gloire.
4. Quand le verbe être a pour sujet ceci ou cela, ce ou tout ce, il s’accorde de la même manière que si le sujet était ce :
Tout cela sont des fautes contre la pureté de la langue.
b) Lors même que l’attribut est un nom pluriel ou un pronom de la 3e personne du pluriel, on met au singulier le verbe être ayant pour sujet le pronom ce :
▪ Dans les expressions figées si ce n’est et fut-ce ;
Si ce n’est eux, quels hommes eussent ose l’entreprendre ?
▪ Dans certaines tournures interrogatives et autres, ou l’emploi du pluriel produirait des consonances désagréables. Ainsi au lieu de furent-ce, eussent-ce été, c’eussent été, on dit fut-ce, eut-ce été, c’eut été.
▪ Dans l’indication de l’heure, d’une somme d’argent, etc., quand l’attribut de forme plurielle est pense comme exprimant un singulier, un tout, une quantité globale :
C’est onze heures qui sonnent.
Mais quand l’attribut est pense comme une pluralité, on met le verbe au pluriel :
Ce furent quatre jours bien longs.
c) Lorsque l’attribut est forme de plusieurs noms dont le premier au moins est au singulier, le verbe être ayant pour sujet ce peut se mettre au singulier ou au pluriel :
C’est la gloire et les plaisirs qu’il a en vue.
Mais on met obligatoirement le pluriel quand l’attribut multiple développe un pluriel ou un collectif qui précède :
Il y a cinq parties du monde, ce sont : l’Europe….
Pronom relatif qui sujet
1. Le verbe ayant pour sujet le pronom relatif qui se met au même nombre et a la même personne que l’antécédent de ce pronom :
C’est moi qui suis, qui serai.
On s’en prend a nous, qui sommes innocents.
Remarques !
i. quand l’antécédent est un mot mis en apostrophe, il va de soi que le verbe se met à la 2e personne :
O père qui êtes dans les cieux…
N.B. De l’antécédent mis en apostrophe on distinguera l’antécédent qui est une exclamation ; le verbe se met alors à la 3e personne :
Heureux enfant, qui demande où est le bonheur… !
ii. Apres un homme comme moi qui, un homme comme toi qui, des gens comme nous qui, etc., le verbe peut être accorde de deux manières, qui étant rapporte soit au nom, soit au pronom personnel :
J’en crois un homme comme vous qui a vu par ses yeux / qui avez vu par vos yeux.
2. Lorsque le relatif qui est précédé d’un attribut se rapportant a un pronom personnel de la 1re ou de la 2e personne, c’est cet attribut qui commande l’accord du verbe de la relative :
▪ Généralement quand il est précédé par un article défini
▪ Quand il inclut l’idée démonstrative
▪ Quand la principale est négative ou interrogative
Je suis celui qui tient le globe.
Tu seras celui qui gardera la barque.
Remarque !
Pour les phrases affirmatives, l’usage est hésitant, parce que, suivant l’intention de celui qui parle ou qui écrit, la relative est, pour l’accord, rapportée tantôt a l’attribut, tantôt au pronom sujet. Il y a indécision :
▪ Lorsque l’attribut est précédé de l’article indéfini
▪ Lorsque l’attribut est ou contient le seul, le premier, le dernier, l’unique, etc.
▪ Lorsque l’attribut est un numéral cardinal (non précédé d’un démonstratif) ou une expression numérale
▪ Lorsque l’attribut est un nom propre sans déterminatif
3. Apres un(e) des, un(e) de, le relatif qui se rapporte le plus souvent au nom pluriel, parce que, dans la plupart des cas, il s’agit d’une action ou d’un état qui concerne tous les êtres ou objets du groupe dont on parle :
Il gravit l’un des sentiers qui mènent aux parties les plus désertes du haut lieu.
Je vous enverrai un de mes ouvriers qui font ce genre de travail.
Si l’action ou l’état concerne un seul des êtres ou objets dont il s’agit, l’accord du verbe est commande par un(e) et le nom singulier qu’on a dans la pensée :
Il répondit a un des consuls qui l’interrogeait.
Phrases avec un verbe copule et un attribut
On peut se demander s’il faut dire :
Sa nourriture est des fruits.
ou
Sa nourriture sont des fruits.
L’usage normal est d’accorder, dans ces sortes de phrases, le verbe avec le terme qui le précède :
Le plus grand des maux est les guerres civiles.
Cette ombre deviendra des rayons éclatants.
Sujet pluriel exprimant une indication numérale
a) quand le sujet au pluriel est une indication numérale, le verbe se met au pluriel si l’ensemble des personnes ou des choses dont il s’agit est pensé comme une pluralité d’unités :
Huit mille livres de rente sont quelque chose.
Quatre heures sonnaient.
b) Mais le verbe se met au singulier, par syllepse du nombre, si le sujet, en dépit de sa forme plurielle, est pense comme un total, un ensemble, une seule unité globale, un singulier :
Cinquante est une étrange chose.
Remarques !
1. Quand le sujet est une expression fractionnaire comme une heure et demie, six heures et demie, un mètre et quart, etc., c’est le premier élément qui commande l’accord du verbe, les mots demi, quart, etc., n’étant que l’accessoire de ce premier élément :
Une heure et demie va sonner.
Un mètre et quart suffira.
2. Quand le sujet est une indication de tant pour cent (ou pour mille), l’usage est, pour l’accord du verbe, assez indécis :
▪ Dans certains cas, la pensée de celui qui parle ou écrit s’arrête sur le nom auquel a rapport l’expression de pourcentage : ce nom commande alors l’accord du verbe :
Vingt pour cent de la population s’est absentée.
▪ Dans d’autres cas, la pensée de celui qui parle ou qui écrit s’arrête sur le numéral et donne à la locution « pou cent » la valeur du nom « centième » ; c’est alors le numéral qui commande l’accord du verbe :
80% du territoire du Japon sont inhabitables.
Remarques !
1. Quand l’expression du pourcentage est précédée de l’article les ou d’un déterminatif pluriel, elle veut le verbe au pluriel :
Les 27% de notre sol étaient jadis boises.
2. Quand on emploie « sur cent », on met cette expression après le nom :
Soixante élèves sur cent ont été reçus à l’examen.
Titre pluriel sujet
a) Quand le sujet est un titre - nom, groupe de noms, proposition - commençant par un article pluriel ou par un déterminatif pluriel, ou bien précédé d’un article pluriel ou d’un déterminatif pluriel :
▪ souvent le verbe se met au pluriel :
Les « Variations » sont le maitre livre de Bossuet.
▪ Mais assez souvent aussi le titre est considéré comme s’il était, dans la pensée, appose a un nom ou pronom singulier : le livre, l’ouvrage…, et le verbe se met au singulier :
Dire que « les Mondes » est un livre charmant et unique, voila une grande vérité !
b) si le titre ne commence pas par un article ou par un déterminatif ou s’il n’est pas précédé d’un article ou d’un déterminatif, presque toujours on le considère comme si, dans la pensée, il était appose a le livre, l’ouvrage…, et on met le verbe au singulier :
« Dernières chansons » a failli me faire avoir un procès.
B. CAS DE PLUSIEURS SUJETS
Sujets désignant un seul et même être ou objet
a) Lorsque plusieurs sujets, soit juxtaposes, soit coordonnes par et, désignent un seul et même être ou objet, le verbe se met au singulier :
Quand le Prince des pasteurs et le Pontife éternel apparaitra…
b) Par un accord analogue, le verbe qui a plusieurs sujets à peu près synonymes s’accorde avec le plus rapproche seulement :
Si pourtant ce respect, si cette obéissance parait digne a vos yeux…
Remarque !
Il arrive que, dans la pensée de celui qui parle ou qui écrit, des sujets singuliers coordonnes par et soient, quoique désignant des êtres ou des objets distincts, réunis en un seul concept ; le verbe se met alors au singulier :
Puisque la fatalité de nos caractères et la malchance de la vie a voulu que ma petite fille ne put être ma femme…
Sujets formant gradation
Lorsque plusieurs sujets (même coordonnes) forment une gradation, le verbe s’accorde avec le dernier seulement, qui frappe le plus l’esprit :
Ainsi la grace, la miséricorde, la rémission des péchés, le royaume même est entre leurs mains.
Si les sujets formant gradation sont postposes, l’accord du verbe se fait avec le sujet le plus rapproche :
Et toujours, au fond d’elle-même, palpitait cette peur, cette horreur d’elle ne savait quoi.
Sujets résumés par un mot
Lorsqu’une énumération de sujets est résumée ou annoncée par un mot tel que aucun, chacun, nul, tout, rien, personne, etc., c’est ce mot qui commande l’accord du verbe :
Remords, crainte, périls, rien ne m’a retenue.
Sujets joints par ainsi que, comme, avec, etc.
a) Lorsque deux sujets sont joints par ainsi que, aussi bien que, autant que, comme, de même que, non moins que, non plus que, pas plus que, etc., c’est le premier sujet qui règle l’accord s’il exprime l’idée dominante ; dans ce cas, la conjonction garde toute sa valeur comparative :
Le français, ainsi que l’italien, dérivé du latin.
Mais le verbe s’accorde avec les deux sujets si, dans l’esprit de celui qui parle ou qui écrit, la conjonction, au lieu de marquer la comparaison, prend la valeur copulative :
Le français ainsi que l’italien dérivent du latin.
Il est vrai que grand-mère, pas plus que grand-père ne s’occupaient pas de moi.
b) semblablement, lorsqu’un sujet est suivi de avec et d’un complément, il règle seul l’accord du verbe si avec introduit un simple accessoire du sujet :
Le travail avec ses servitudes lui inspira de bonne heure un grand dégoût.
c) Lorsque deux sujets sont joints par moins que, plus que, non, et non, et non pas, plutôt que, etc., c’est le premier seulement qui commande l’accord du verbe : c’est lui, en effet, qui frappe le plus l’esprit ; le second se rapporte d’ailleurs a un verbe sous-entendu :
La gloire, moins que les richesses toutefois, séduira toujours les hommes.
Sujets joints par ou ou par ni
a) Lorsque plusieurs sujets singuliers de la 3e personne sont joints par ou ou par ni, le verbe s’accorde avec l’ensemble des sujets si c’est l’idée de conjonction qui domine dans l’esprit :
Le bonheur ou le conseil d’autrui peuvent préserver de certaines fautes un homme très médiocre.
Mais le verbe s’accorde avec le sujet le plus rapproche si c’est l’idée de disjonction ou d’opposition des sujets qui prévaut :
L’affection ou la haine change la justice de face.
Parfois, le sens impose la disjonction des sujets :
Paul ou Pierre sera colonel de ce régiment.
Il peut se faire que des sujets soient simplement juxtaposes et que l’idée de disjonction reste sous-jacente, non marquée par ou :
Brest et Nancy furent le théatre de cette étrange dispute, ou l’officier, le noble, le gentilhomme, était accuse comme escroc.
Si l’un des sujets est au pluriel, le verbe se met au pluriel :
Les menaces et la douleur en viendront à bout.
b) Si les sujets joints par ou ou par ni ne sont pas de la même personne on met le verbe au pluriel et a la personne qui a la priorité :
Lui ou moi ferons cela.
Ni toi ni lui ne pouvez le contester.
c) L’un(e) ou l’autre, pris pronominalement ou adjectivement, marque presque toujours la disjonctions et veut le verbe au singulier :
La nature et l’art sont deux choses, sans que l’une ou l’autre n’existerait pas.
Maurice Grevisse, Le bon usage, Paris, Duculot, 1980
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