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L’ANALYSE STRUCTURALE DU SENS (L’ANALYSE SÉMIQUE)

la littérature



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L’ANALYSE STRUCTURALE DU SENS (L’ANALYSE SÉMIQUE)

3.1. Principes généraux

L’analyse sémique repose sur certains axiomes généraux de la linguistique structurale:



- une langue naturelle est un systÈme de signes;

- le signe linguistique est une entité biplane, réunissant un signifiant (unité du plan de l’expression) et un signifié (unité du plan du contenu);

- il se manifeste un isomorphisme structurel (= identité formelle, mÊme type de réseaux relationnels constitutifs) du plan de l’expression et du plan du contenu.

Accepter ces axiomes, c’est accepter la possibilité d’appliquer au plan du contenu le mÊme type d’analyse qui a conduit à l’identification des unités du plan de l’expression et des relations qui les unissent (voir, par exemple, l’analyse phonologique).

L’analyse sémique a pour but:

- d’identifier les unités minimales de sens;

- de classer ces unités (démarche paradigmatique);

- de décrire les relations que ces unités peuvent contracter entre elles (démarche syntagmatique).

Chaque unité minimale du plan de l’expression – chaque lexÈme – a pour correspondant dans le plan du contenu une ou plusieurs (dans le cas des lexÈmes polysémiques) unités appelées sémÈmes. Cependant le sémÈme n’est pas l’unité minimale de contenu. Par la méthode de l’analyse sémique on arrive à découper le sémÈme en unités constitutives, qui sont les unités minimales de contenu, appelées traits sémiques ou sÈmes.

L’analyse sémique utilise les procédures de toute analyse structurale: la segmentation et la commutation - substitution.

Par segmentation, on arrive à découper le contenu d’un lexÈme (= le sémÈme) en unités constitutives.

ex. HOMME (barbat) = Être humain + sexué + male

Par commutation, on opÈre une modification au niveau de ces unités, pour voir si cette modification en entraine une autre dans le plan de l’expression.

ex. Être humain + sexué + femelle = FEMME (femeie)

La substitution du trait male par le trait femelle entraine donc une modification dans le plan de l’expression, à savoir la substitution du lexÈme HOMME par le lexÈme FEMME. Male et femelle sont par conséquent des unités minimales distinctives du plan du contenu, des sÈmes distinctifs.

L’opération décrite ci-dessus démontre une fois de plus l’inséparabilité des deux plans de la langue – expression et contenu – et le fait que l’on peut se servir de l’étude de l’un de ces plans pour l’étude de l’autre.

3.2. Les unités de sens

3.2.1. Les sÈmes

Le sÈme est l’unité minimale de contenu, unité indécomposable. Il peut Être considéré comme un universel sémantique (ou conceptuel): les mÊmes sÈmes sont présents dans les plans du contenu de toutes les langues naturelles (animé, objet, male, femelle, action etc.)

Selon Bernard Pottier, il y aurait des sÈmes spécifiques au sens lexical, appelés sÈmes substantiels (objet, pour écrire, etc.) et des sÈmes relevant de l’information grammaticale, appelés sÈmes relationnels (possessif, démonstratif, etc.) Un ensemble organisé de sÈmes substantifs forme un sémÈme. Un ensemble organisé de sÈmes relationnels forme un catégorÈme.

3.2.2. Le sémÈme

Le sémÈme représente le sens global d’un lexÈme, renfermant tous les traits sémiques (sÈmes) pertinents pour la définition de ce lexÈme. Un sémÈme est composé d’au moins deux sÈmes. En mÊme temps, deux sémÈmes peuvent différer par un seul sÈme (cf. l’exemple cité ci-dessus, HOMME / FEMME).

Analyse structurelle du sémÈme

Le sémÈme ne représente pas simplement la somme des sÈmes qui le constituent. C’est un ensemble hiérarchisé de sÈmes, oÙ les sÈmes de rang inférieur impliquent logiquement les sÈmes de rang supérieur et d’un niveau plus élevé de généralité. Ces relations logiques entre les sÈmes à l’intérieur du sémÈme s’actualisent dans tous les contextes oÙ le lexÈme correspondant est utilisé.

ex. voiture > véhicule > objet fabriqué > objet > toute chose qui affecte les sens

Les sÈmes relÈvent de catégories sémiques diverses, hétérogÈnes. (Une catégorie sémique est une catégorie appartenant à une certaine sphÈre notionnelle: p. ex. temporalité, causalité, forme, dimension, appartenance, etc.) Il y a cependant à l’intérieur du sémÈme une organisation logique de ces catégories, reflétant une logique factuelle et/ou cognitive. On dira donc plutôt que le sémÈme est un ensemble hiérarchisé de catégories sémiques.

ex. dans le sémÈme CANAPÉ on reconnait la présence des catégories sémiques suivantes:

structure

destination

capacité

consistance

sur pieds

à dossier

pour s’asseoir

plusieurs personnes

rigide

Analyse fonctionnelle du sémÈme

Du point de vue fonctionnel, le sémÈme comprend des sÈmes génériques, des sÈmes spécifiques et des sÈmes virtuels (ou connotatifs).

ex. le substantif COLLABORATION actualise les sÈmes

- génériques: S1 /abstrait

S2 /action/

S3 / sujet humain/

- spécifiques: S4 /travail/

S5 /participation à un groupe/

- virtuels: S6 /péjoratif/

S7 /assistance à l’ennemi en temps de guerre/

Les sÈmes spécifiques ou sÈmes nucléaires forment le noyau sémique du sémÈme (sa différence spécifique). Les sÈmes nucléaires sont stables, constituent l’invariant du sens et s’actualisent dans tous les contextes oÙ le lexÈme correspondant est utilisé.

Les sÈmes génériques ou classÈmes donnent le genre prochain, commun à plusieurs sémÈmes d’un paradigme sémantique. Ils ont donc la propriété d’appartenir à au moins encore une autre unité du contexte oÙ un lexÈme est utilisé, assurant ainsi l’unité (la cohérence) du discours.

Les sÈmes virtuels sont des sÈmes connotatifs, le plus souvent implicites, suggérés à l’esprit du locuteur en vertu d’une association habituelle, de nature culturelle. Ce sont des sÈmes marginaux, qui ne s’actualisent pas dans tous les contextes.

Le sÈme constitue la plus petite différence qui peut exister entre deux sémÈmes.

ex.

FEMME 1 (femeie)

/Être humain/

/sexué/

/femelle/

FEMME 2 (nevasta)

/Être humain/

/sexué/

/femelle

/mariée/

ou bien

AUTOBUS

/moyen de transport/

/transport des personnes/

/pour plusieurs personnes/

/payant/

/+ intraurbain/

AUTOCAR

/moyen de transport/

/transport des personnes/

/pour plusieurs personnes/

/payant/

/‑ intraurbain/

Dans le premier exemple ci-dessus, la différence réside en la présence d’un sÈme supplémentaire dans FEMME 2 (nevasta); dans le deuxiÈme exemple, la différence consiste en la présence dans les deux sémÈmes des sÈmes opposés

/+ intraurbain /vs.// - intraurbain./

On peut faire une distinction, à l’intérieur du sémÈme, entre les sÈmes centraux et les sÈmes périphériques, selon la position que la catégorie dont relÈve le sÈme occupe dans la taxinomie sémique.

ex Parmi les noms de mouvement, la distinction entre SAUT et GLISSEMENT est opérée par les traits périphériques /grande vitesse/ – présent dans les deux sémÈmes /vs./ /grande intensité/ – présent seulement dans le premier.

Parmi les noms désignant des mouvements oscillatoires, VIBRATION et TRÉPIDATION s’opposent par les traits périphériques /trÈs grande vitesse/ /vs./ /grande vitesse/.

Enfin, il existe des traits sémiques qui n’ont pas de valeur distinctive (= n’entrainent pas de modifications dans le plan de l’expression) mais sont relevants pour la relation signifiant – référent, car ils reflÈtent des propriétés des objets du monde, enregistrées par les référents. Ce sont les sÈmes encyclopédiques, relevant par exemple de la forme, de la couleur, de la position dans l’espace etc. Les sÈmes encyclopédiques ne sont pas hiérarchisables et occupent eux aussi une position périphérique dans la structure du sémÈme.

ex TIGRE: MammifÈre de grande taille, au pelage jaune roux rayé de bandes noires transversales, félin d’Asie et d’Indonésie, carnassier cruel, qui chasse la nuit (le Petit Robert)

Dans la définition citée ci-dessus, les séquences soulignées représentent des sÈmes encyclopédiques.

Quant aux classÈmes, ils ont non seulement la valeur de sÈmes génériques indiquant le genre proche, mais aussi des fonctions importantes:

- la fonction syntagmatique (discursive): les classÈmes assurent la cohésion du discours, en ce sens que deux ou plusieurs noyaux sémiques ne peuvent se combiner que s’ils ont au moins un classÈme commun, formant une base classématique commune.

ex. L’enfant  mange une pomme.

/+animé/ /+animé/

- la fonction paradigmatique des classÈmes permet la classification des unités lexico-sémantiques, en ce sens que plusieurs unités forment un paradigme si elles ont au moins un classÈme commun.

ex. pommier, poirier, pÊcher, abricotier ont en commun au moins le classÈme /+végétal/.

On distingue plusieurs types de classÈmes:

A. Les classÈmes dénotatifs

A.1. Les classÈmes grammaticaux forment le sens des catégories morphologiques et syntaxiques.

ex. genre, nombre, cas, transitif, temps, aspect, etc.

A.2. Les classÈmes génériques relÈvent des concepts universels et/ou primitifs, ils servent à organiser les paradigmes référentiels (les classes de référents) formant l’univers sémantique d’une langue donnée.

ex. animé / inanimé, male / femelle, etc.

B. Les classÈmes connotatifs

B.1. Jugement sur le référent. Les classÈmes connotatifs peuvent relever d’un jugement sur le référent, jugement de nature évaluative ou affective.

ex. /mélioratif/ /péjoratif/ relÈvent d’un jugement évaluatif:

un régal est un mets que l’on trouve particuliÈrement délicieux, un chauffard est un mauvais chauffeur.

le classÈme /+affectif/ est à retrouver dans des expressions comme ma biche, mon chou, qui, adressées à un Être humain proche, connotent la tendresse.

B.2. Jugement sur la situation de discours. Les classÈmes connotatifs peuvent aussi relever d’un jugement sur la situation de discours. Ces classÈmes sont présents dans le contenu des lexÈmes qui connotent un certain registre de langue (standard, familier, populaire, soigné) et qui sont donc utilisés dans des situations caractérisées par des paramÈtres comme la familiarité, l’intimité / la distance entre les interlocuteurs, le caractÈre formel (officiel) ou informel de la situation de communication, etc.

ex. bagnole pour voiture connote le registre familier

monture pour cheval connote le registre soigné; le mÊme mot, employé pour vélo ou pour moto, connote l’ironie.



3.2.3. L’archisémÈme

Un lexÈme sera d’autant plus concret, plus spécifique que son contenu (sémÈme) comprend plus de sÈmes et d’autant plus abstrait que son contenu (sémÈme) comprend moins de sÈmes. On dira, dans le premier cas, que le lexÈme en question a une forte densité sémique et dans le second, que le lexÈme en question a une faible densité sémique.

L’archisémÈme est un sémÈme d’une faible densité sémique, d’un degré élevé d’abstraction, de généralité; il comprend les sÈmes communs à toute une classe d’autres sémÈmes. Il désigne une entité abstraite, l’objet – type d’une classe.

ex.   SIÈGE est l’archisémÈme de la classe chaise, tabouret, fauteuil, canapé, etc. Il est caractérisé par les sÈmes /objet fabriqué, meuble, pour s’asseoir/.

VÉHICULE est l’archisémÈme de la clase autobus, autocar, voiture, taxi, etc. Il comprend les sÈmes /objet fabriqué, moyen de transport/.

Certains archisémÈmes ont des correspondants dans le plan de l’expression, appelés archilexÈmes. Il faut noter le fait que le mÊme archisémÈme peut avoir un archilexÈme correspondant dans certaines langues naturelles, et ne pas en avoir dans d’autres.

ex.

archisémÈme

archilexÈme

français

roumain

VÉHICULE

véhicule

vehicul

SIÈGE

siÈge

OBJET POUR ÉCRIRE

COUVERT 1
(tout ce dont on couvre la table)

couvert

masa

COUVERT 2

(ustensiles de table)

couvert

tacamuri

L’archilexÈme peut Être utilisé dans le discours pour remplacer n’importe lequel des lexÈmes de la classe qu’il représente. Ainsi, on peut employer ANIMAL pour tout nom d’animal, FLEUR pour tout nom de fleur, CHOSE (ou en langage familier TRUC) pour tout substantif, etc.

3.2.4. L’épisémÈme.

L’épisémÈme est un signifié global, une unité de sens correspondant dans le plan de l’expression aux locutions, proverbes, expressions figées. Ce signifié global est réparti sur plusieurs faux signifiants, qui n’ont de sens que dans leur ensemble. Dans l’interprétation de ce sens, les classÈmes jouent un rôle fondamental.

ex prendre la poudre d’escampette = s’enfuir

bon gré mal gré = en se résignant

3.2.5. Le métasémÈme

Le métasémÈme est une unité de sens complexe, à caractÈre dynamique (remplacement d’un sémÈme par un autre sémÈme), un procÈs métasémique consistant en la suppression ou l’adjonction de sÈmes en contexte et qui conduit ainsi à des changements de sens des lexÈmes, à l’apparition de figures de sens. Ces figures de sens (ou tropes) peuvent Être lexicalisées (passer dans l’usage commun) ou constituer des images poétiques.

ex.   tropes lexicalisés:

boire du champagne (métonymie)

le propre des mortels (= des hommes) est de douter de tout (synecdoque)

manger des langues de chat (= patisserie) (métaphore)

effet de clair-obscur (en peinture) (oxymore)

3.2.6. Le modÈle de Rastier

F. Rastier (d’aprÈs Baylon, 1995) a posé les principes d'une analyse en sÈmes assez comparable à la précédente dans son principe, mais qui envisage systématiquement la question de la polysémie et surtout le rôle du contexte dans le fonctionnement des sÈmes. Avec Bernard Pottier, Rastier oppose les sÈmes génériques aux sÈmes spécifiques: les premiers caractérisent une classe sémantique, les seconds permettent de distinguer, dans la classe, les différentes unités lexicales. Ainsi, dans l'exemple des noms de siÈges, le sÈme |pour s'asseoir| est commun à tous les mots et indique leur appartenance à la classe (appelée par Rastier taxÈme); les autres sÈmes servent à opposer les mots les uns aux autres dans la classe.

D’un autre point de vue, les sÈmes génériques comme les sÈmes spécifiques peuvent Être soit des sÈmes inhérents, soit des sÈmes afférents. Ces derniers ont un statut assez proche de celui des virtuÈmes. Il existe deux types de sÈmes afférents:

- sÈmes afférents « socialement normés » et

- sÈmes afférents « contextuels »

La différence entre les sÈmes inhérents et les sÈmes afférents se traduit par l'effet qu'a le contexte sur l'interprétation à donner au mot:

- Pour les sÈmes inhérents, seul est possible un effet négatif. Ainsi par exemple, corbeau comporte |noir| parmi ses sÈmes inhérents. Le contexte peut conduire à une annulation du sÈme, comme dans « Ce corbeau est blanc ». Mais en l'absence d'indications formelles dans le contexte, le sÈme est activé et il faut en tenir compte dans l'interprétation du sens du mot.

- Pour les sÈmes afférents socialement normés, seul est possible un effet positif d'activation: le contexte fait activer un sÈme qui autrement demeure latent.

ex. Cet homme est un renard.

Dans l’énoncé ci-dessus, le sÈme activé est /rusé/, sÈme socialement normé, présent à l’état latent dans renard.

Les sÈmes afférents contextuels, n’appartiennent pas en propre à l'unité lexicale, mais lui viennent du contexte, ils peuvent « se propager » d'un mot à un mot voisin.

ex. Julien Gracq écrit: « écrivain ou plumitif, percheron ou
pur-sang »

Dans cette expression, écrivain reçoit le sÈme / mélioratif / de pur-sang, tout en étant opposé à plumitif, qui prÊte à percheron (gros cheval pour travaux agricoles), le sÈme / péjoratif/.

Les divers sÈmes inhérents ou afférents sont, selon le contexte d'emploi, inhibés, activés ou mÊme transmis. Ce processus est à remarquer notamment dans les emplois figurés. Dans « Cet homme est un renard », exemple déjà cité, tous les traits objectifs propres à l'animal sont inhibés, ils demeurent sousjacents. Le recours au contexte permet l'effacement des sÈmes fondamentaux et la mise en relief du sÈmes secondaires /rusé/.

L’analyse en traits sémiques (analyse componentielle du sens) a cependant ses limites. Dans bien des cas, la réduction des significations à un ensemble de sÈmes est impossible à opérer. Un exemple souvent cité est celui du champ des couleurs. Si la lumiÈre - telle qu'un prisme la décompose - est un continu oÙ n'apparaissent pas de frontiÈres nettes, ce continu est dans chaque langue découpé en catégories distinctes; à chacune de ces catégories correspond un nom de couleur différent (bleu / albastru, jaune / galben, etc.). Mais ces catégories ne semblent pas posséder de propriétés discrÈtes et on ne saurait leur appliquer une analyse en traits sémiques. Il en va de mÊme pour les catégories qui relÈvent de l'univers subjectif des valeurs, de l'affectivité etc.

3.3. La sémantique du prototype

Certains linguistes préfÈrent remplacer le modÈle componentiel d’analyse sémique par un modÈle relevant des théories de la catégorisation, reprises par les psychologues cognitivistes actuels; ces théories se proposent d’identifier les catégories mentales qui correspondent aux phénomÈnes du monde et de déterminer des universaux cognitifs. Telle est la nature de la sémantique du prototype, dont nous empruntons la présentation à C. Baylon (1995) et à C. Touratier (2000).

3.3.1. Principes

En sémantique, le problÈme majeur porte sur la catégorisation du réel. Les éléments qui le constituent ne peuvent pas tous recevoir des dénominations individuelles, c'est-à-dire des noms propres: on ne saurait donner un nom à chacun des oiseaux existant en France, par exemple. Aussi ces éléments doivent-ils Être regroupés en ensembles, en catégories plus ou moins générales, dont chacune porte un nom commun, collectif, comme merle, moineau ou oiseaux, nom valable pour tous les membres de la catégorie.

Cette répartition en catégories repose sur un « choix » des propriétés retenues, qui varie d'une langue à l'autre. La théorie du prototype fait remarquer que les propriétés constitutives du lexique dans toute langue sont largement interactionnelles, liées aux rapports que l'Être humain entretient avec les référents à caractériser. Mais toutes les propriétés ne sont mises sur le mÊme plan. Des propriétés secondaires s’ajoutent aux propriétés majeures (les « sÈmes inhérents » de Rastier). Les objets qui ont une propriété majeure de plus ou de moins ne font plus partie de la mÊme catégorie:

ex.   oiseau a pour propriétés majeures « animal avec des ailes, des plumes, qui peut voler »; sans plumes, un animal volant ne sera normalement pas rangé parmi les oiseaux. Mais, paradoxalement, ce sont des traits facultatifs qui distinguent des autres les « meilleurs représentants » de la catégorie. Il y a des oiseaux qui ne volent pas, comme l'autruche ou le pingouin, et qui font sans conteste partie de la catégorie, mÊme s'il leur manque une propriété importante. Ceci explique qu'on puisse dire: « C'est un oiseau, mais il ne vole pas ».

Il faut voler pour Être un oiseau pleinement représentatif de la catégorie, un oiseau prototypique.

Au sens strict, la théorie du prototype est donc une conception nouvelle des catégories cognitives et logiques, théorie selon laquelle les catégories ne doivent pas Être définies, comme on le fait traditionnellement depuis Aristote, en termes de conditions nécessaires et suffisantes, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas des entités délimitées de façon rigoureuse et dont tous les représentants possÈdent nécessairement toutes les propriétés requises par la définition mÊme de la catégorie. « Les catégories naturelles, affirme Eleanor Rosch (1975, « Cognitive Reference Points »), ont une structure interne composée d'un prototype de la catégorie (les instances les plus nettes, les meilleurs exemplaires) et de membres non prototypiques placés dans un ordre qui va d'exemplaires meilleurs à des exemplaires moins bons ».

On cite aussi l'exemple de la baleine. Au lieu de décider que cet animal mérite ou ne mérite pas d'Être mis dans la catégorie des animaux qu'on appelle poissons, la nouvelle théorie, grace à la notion de prototype, fournit une réponse nuancée, par plus ou moins. La baleine n'est pas un « poisson parfait », mais elle est beaucoup plus apte à Être dénommée poisson qu'un moineau ou un lapin, qui ne le sont absolument pas.

Le terme de prototype désigne le ou les membres les plus caractéristiques de la catégorie dénommée, ceux du moins qui sont jugés tels par les usagers, comme on peut l'établir par divers tests. Ainsi par exemple, dans la catégorie des oiseaux, les moineaux et les aigles sont prototypiques; le merle ou le rouge-gorge sont de meilleurs représentants de la catégorie d'oiseau que l'autruche ou le poussin, qui, eux-mÊmes, y ont une présence moins marginale que le pingouin ou le kiwi. Dans une catégorie donnée, il s'établit une hiérarchie, depuis les objets de statut central, les prototypes, jusqu'aux objets tout à fait étrangers à la catégorie, mais en passant par des objets mixtes: telle, pour la catégorie des oiseaux, la chauve-souris.

On peut envisager une application de cette théorie cognitive à la sémantique, en considérant le sens d'un lexÈme comme « la représentation mentale ou concept de son prototype-objet ». On dira alors que le mot 'polysémique' ne représente qu'une catégorie dont le prototype constituera le sens premier, basique, ou central, dont les autres seront des instances plus ou moins éloignées, en termes de traits sémiques qui définissent sa signification premiÈre et fondamentale. Tous ces traits sémiques sont prototypiques. Mais certains d'entre eux peuvent ne pas se retrouver dans telle ou telle signification plus ou moins éloignée du sens fondamental (cependant, pour faire partie des significations non prototypiques d'un lexÈme, il faut avoir au moins un sÈme en commun avec le sémÈme de la signification premiÈre ou prototypique). C'est ainsi que le sémÈme du lexÈme oiseau est défini par le Dictionnaire du Français Contemporain en ces termes:

« animal vertébré (3) ovipare (6), couvert de plumes (2), pourvu d'ailes (4), de deux pattes et d'un bec (7), capable ordinairement de voler (1) »

Une telle définition montre explicitement que le trait sémique « capable de voler » peut ne pas Être représenté, puisqu'elle précise « capable ordinairement de voler ». Les traits prototypiques sont donc des traits sémiques plus ou moins pertinents: s'ils sont forcément présents dans la signification prototypique, ils peuvent Être absents de certaines des significations marginales du lexÈme. Dans le cas du lexÈme oiseau, seuls deux des traits prototypiques sont toujours présents, à savoir « ovipare » et « qui a un bec ». Or si « qui a un bec » est effectivement un sÈme, c'est-à-dire un trait sémique pertinent et distinctif du lexÈme oiseau, le trait « ovipare » est pertinent, mais pas distinctif, puisque les poissons et les serpents sont également ovipares. Tout se passe comme si les traits sémiques les plus prototypiques, tels que la capacité de voler, étaient finalement les moins pertinents, puisqu'ils sont absents d'un grand nombre de significations du lexÈme, et comme si les traits que l'on retrouve dans toutes les significations du lexÈme et qui sont par conséquent pertinents étaient les moins prototypiques!

La théorie prototypique traite également avec succÈs des niveaux de dénomination. De nouveau, il s'agit de catégorisation. Les modÈles classiques font en effet apparaitre que les catégories s'emboitent souvent les unes dans les autres. Il y a des catégories trÈs générales, définies chacune par un petit nombre de propriétés, mais comportant de nombreux membres: par exemple la catégorie des animaux. Il y en a aussi qui se définissent par de nombreuses propriétés, incluant les précédentes, et qui à l'inverse ont moins de membres. La vaste catégorie des animaux se subdivise ainsi en espÈces et en races.

Si on met à part les catégorisations scientifiques et techniques, plus fines et donc plus riches en niveaux, il apparait, selon la théorie du prototype, qu'il y a dans le langage courant trois niveaux principaux de catégorisation et donc de dénomination; dans le cas des membres du rÈgne animal:

- un niveau trÈs général, celui auquel correspond le mot animal;

- un niveau intermédiaire ou moyen, auquel correspond par exemple le mot chat, nom d'espÈce;



- un niveau inférieur, celui des noms de race, persan, siamois etc.

Le mot de niveau moyen est de loin le plus usité. Lorsqu'on décrit un événement oÙ un chat se trouve impliqué, l'utilisation du mot chat est incomparablement plus fréquente que celle de tout autre mot. Un chat est d'abord reconnu comme chat avant d'Être reconnu comme animal.

La notion de prototype ne se définit pas forcément comme la résultante d'une analyse componentielle, donc comme un ensemble de propriétés typiques. Elle peut s'appliquer à des cas oÙ l’analyse componentielle est exclue, tel celui, déjà évoqué, des dénominations de couleurs, oÙ on ne saurait décomposer le sens de bleu, par exemple: parmi toutes les nuances de bleu, certaines sont plus représentatives que d'autres, pour lesquelles il arrive mÊme qu'on hésite à les appeler bleues. Les premiÈres sont prototypiques, les secondes non. Cela montre qu’il s’agit plutôt d’un modÈle psychologique des catégories, auquel l'usager compare globalement telle ou telle représentation et, selon qu'elle lui en parait voisine ou éloignée, adopte ou non la dénomination correspondante. Dans les cas intermédiaires, il peut recourir à des expressions qui marquent l'incertitude, comme « une sorte de bleu », « une espÈce de bleu », ou à un suffixe indiquant l’approximation: bleuatre.

3.3.2. La ressemblance de famille

La théorie du prototype fonctionne bien dans les domaines des réalités perceptives, des espÈces naturelles, des objets fabriqués. Dans d'autres domaines, elle s'applique moins aisément. De mÊme, elle convient mal aux mots polysémiques, dans la mesure oÙ un polysÈme regroupe sous une dénomination unique plusieurs catégories. Dans son état premier du moins, elle favorise « le dégroupement » des polysÈmes, autrement dit, dans tous les cas oÙ l'unité du mot n'est pas absolument évidente, une description autonome de chaque signification, comme si on avait affaire à plusieurs homonymes. On peut évoquer l'exemple du verbe tirer oÙ la plupart des dictionnaires voient un verbe unique, mais oÙ le Dictionnaire du français contemporain en voit dix, correspondant à dix significations différentes. C'est dans cette direction que conduit l'analyse prototypique, toutes les fois qu'on échoue à dégager un prototype dans un mot polysémique.

Un modÈle révisé de la sémantique du prototype a recouru à d'autres notions, et avant tout à celle de ressemblance de famille, ou air de famille, empruntée à Ludwig Wittgenstein. Selon Wittgenstein, il n'est pas toujours possible d'analyser le sens d'un mot en éléments constitutifs. Il a pris en particulier l'exemple du mot jeu. Les jeux sont fort nombreux, mais, alors que le langage les regroupe tous sous ce nom, on n’arrive pas à les définir de façon unitaire, à trouver des propriétés telles que n'importe quel jeu les comporte. Car il y a des jeux à rÈgles (comme le football, le bridge, les échecs, ou mÊme le langage, si c'est un jeu), des jeux sans rÈgles, des jeux qu'on pratique seul, à deux ou en équipe, qui comportent un enjeu (on gagne ou on perd) ou qui n'en comportent pas (les enfants qui « jouent » au papa et à la maman), des jeux qui sont des distractions et des jeux qui sont des métiers. Il faut, entre les divers sens ou les divers référents qu'admet le mot jeu, saisir quelles sont les relations faisant de cette pluralité une totalité. Les usagers le font en reconnaissant une ressemblance entre les membres de la mÊme famille, par un processus mental de substitution par analogie – un processus de métaphorisation.

On pourrait, dans ces conditions, considérer le sémÈme comme une sorte d'ensemble de traits sémiques flou ou « à géométrie variable ». C'est le point de vue des linguistes qui adhÈrent à la théorie du prototype. Cependant cette théorie du sémÈme à géométrie variable semble ruiner la notion de sÈme, c'est-à-dire de trait sémique pertinent, ou proposer de cette notion une définition plus restreinte que celle qui est donnée ordinairement: le sÈme serait non pas un trait sémique pertinent du signifié d'un lexÈme, mais seulement un trait sémique pertinent de sa définition prototypique.

APPLICATIONS

1. Reconstituez la structure de cet article de dictionnaire (faites correspondre les exemples aux définitions).

UN SITE [ nom ]

Ces régions sont visitées pour leurs trÈs beaux sites.

a. Déf. Disposition naturelle d’un lieu.

Le site de Paris était favorable au développement d’une grande cité.

b. Déf. Lieux géographiques définis par leur activité principale.

Certaines villes de ma région natale sont des sites industriels.

c. Déf. Lieux naturels considérés d’un point de vue esthétique = les paysages.

2. A l’aide du dictionnaire, indiquez la différence de sens qui existe entre alternative et dilemme; littéral et littéraire; variante et variation; venimeux et vénéneux.

3. Appariez chaque mot avec sa définition.

1. Ego

a. disposition à parler de soi, à faire des analyses détaillées de sa personnalité physique et morale.

2. ÉgoÃsme

b. disposition à parler trop de soi, à rapporter tout à soi.

3. Égotisme

c. le sujet, l’unité transcendantale du moi (depuis Kant).

4. Égocentrisme

d. tendance à Être centré sur soi-mÊme et à ne considérer le monde extérieur qu’en fonction de l’intérÊt qu’on se porte.

4. Mettez d’accord les deux colonnes.

1. générique

a. paiement du travail des artistes.

2. devis

b. canevas, scÈne par scÈne, d’un film, dans lequel gestes et paroles sont sommairement indiqués.

3. synopsis

c. secrétaire du metteur en scÈne.

4. cachet

d. récit trÈs bref qui constitue un schéma de scénario.

5. séquence

e. état détaillé des travaux à exécuter avec leur prix approximatif.

6. script-girl

f. série d’images formant une scÈne dans le découpage d’un scénario.

7. scénario

g. début de la bande d’un film donnant les noms de tous ceux qui ont travaillé à sa réalisation.

5. Ces mots, de sens neutre quand ils sont employés hors de tout contexte, peuvent Être utilisés comme péjoratifs. Que désignent – ils alors?

une bourrique

un clou

un chameau

face (de)

un radis

une dinde

6. Mettez d’accord les noms déposés (nume de marca inregistrata) et les définitions suivantes.

1. PolaroÃd

a. Fard pour les cils.

2. Cellophane

b. Bouteille isolante permettant à un liquide de conserver sa température.

3. Scrabble

c. Becquet partiellement enduit de colle permettant de le décoller et le repositionner.

4. (Pointe) Bic

d. Jeu d’origine américaine qui consiste à former des mots à partir de lettres mobiles.

5. Rimmel

e. Pellicule transparente utilisée pour l’emballage.

6. Caddie

f. Stylo à bille.

7. Thermos

g. Petit chariot utilisé par les clients dans un magasin.

8. Post-it

h. Appareil photographique à développement instantané.

7. Quel mot correspond à l’article de dictionnaire suivant:

a.      au sens biblique: nourriture miraculeuse qui fut envoyée aux Hébreux dans le désert.

b.       au sens figuré: tout avantage inespéré.

8. Quel est le nom des animaux caractérisés par les propriétés suivantes?

1. mammifÈre + carnivore + petit + aux oreilles droites + au museau pointu + à la tÊte triangulaire assez effilée + à la queue longue et touffue + au pelage fourni.

2. mammifÈre familier + à poil doux + petit + aux yeux oblongs et brillants + aux oreilles triangulaires + aux griffes rétractiles + animal de compagnie.

3. grand mammifÈre carnivore + grand félin à pelage fauve + à criniÈre brune et fournie + à queue terminée par une touffe de poils + vivant en Afrique et en Asie.

4. mammifÈre marin + cétacé de trÈs grande taille (jusqu’à 20 m de long) + à la bouche garnie de lames cornées (fanons)

5. gros serpent carnassier + vivant dans les zones tropicales + non venimeux + étouffant dans ses anneaux sa proie avant de l’avaler.

6. grand rapace diurne + au bec crochu + aux serres puissants + nichant dans les hautes montagnes.

9. Classez les plantes de la liste selon les catégories suivantes.

PLANTES AROMATIQUES

PLANTES CÉRÉALIERES

PLANTES ORNEMENTALES



PLANTES OLÉAGINEUSES

PLANTES TEXTILES

menthe – avoine – chrysanthÈme – olivier – coton – maÃs – ail – rose – basilic – glaÃeul – magnolia – colza – chanvre – œillet – thym – persil – blé – riz – fenouil – cactus – romarin – iris – tournesol – lin

10. A l’aide des définitions en italique, complétez chaque phrase avec l’un des mots ci-dessous.

l’attitude – le dévouement – la conduite – la distinction –l’impassibilité – la déférence – l’impertinence – la gravité – la tolérance – le dynamisme.

Élégance, délicatesse et réserve dans la tenue et les maniÈres.

« Pour elle, …… était quelque chose d’absolument indépendant du rang social. » (Proust)

Attitude qui consiste à admettre chez autrui une maniÈre de penser ou d’agir différente de celle qu’on adopte soi – mÊme.

« L’esprit de …….. s’en va aujourd’hui à vau – l’eau, bien que la notion mÊme de…. soit une acquisition récente. » (Hamburger)

Considération respectueuse que l’on témoigne à quelqu’un souvent en raison de son age ou de sa qualité.

« Naturellement, ……. ne doit pas devenir servilité. » (A. Maurois)

Comportement digne et trÈs sérieux.

L’orateur quitta la tribune avec une….. qui impressionna tout le monde.

Comportement qui dérange en raison de son insolence ou de son impolitesse.

………. de ta femme a choqué tout le monde.

ManiÈre d’agir du point de vue de la morale.

Ses écarts de …… ont été sévÈrement punis.

Action de sacrifier sa vie, ses intérÊts (à une personne, une communauté, une cause).

« La vie n’a de prix que par ……. à la vérité et au bien. » (E. Renan)

Qualité d’une personne qui ne donne aucun signe d’émotion.

Le jeune homme essayait d’imiter……. des samouraÃs.

ManiÈre d’Être à l’égard des autres qui révÈle un sentiment, un comportement.

« Ils prennent en songeant les nobles …… / Des grands sphinx allongés au fond des solitudes. » (Ch. BaudelaireLes Chats)

Énergie, vitalité.

« Le besoin qu’éprouve l’esprit moderne d’exprimer …… et le foisonnement du monde oÙ il plonge. » (J. Romains)

11. Les noms ci-dessous désignent une petite quantité. Utilisez-les pour compléter les expressions proposées!

un doigt – une pointe – un grain – une parcelle – un rien – un brin

.… ……….. de temps

………… de fantaisie

…………… de vin

…………… d’humour

…………… de folie

…………… de vérité

12. Parmi les mots suivants, quels sont ceux qui ne contiennent pas une idée d’exagération?

bravache – sagesse – simplicité – fanfaronnade – tempérance – modération – réserve – excÈs – mensonge – décence – discrétion – modestie – flatterie – hyperbole – retenue – mesure – forfanterie – outrance – vantardise.

+ exagération

- exagération

13. Complétez les phrases suivantes en utilisant les mots ou expressions proposés. Chaque mot ou expression peut Être employé deux fois: au sens propre et au sens figuré.

draguer – une liaison – s’attacher à – toucher – tendre –
le bout du nez – tourner la tÊte – estimer

Il se croit irrésistible et, aux bals populaires, il va ……. les filles.

Il ne cesse de lui faire des compliments: il est trÈs ……avec elle.

AprÈs cinq ans d’étroite collaboration, Gérard et Huguette se sont…. l’un à l’autre.

Durant ces trois derniÈres années, le grand acteur a eu …… avec un rat de l’Opéra.

Il a …….. pour voir s’il n'était pas suivi.

Ce sont des gens simples et généreux. Maman les…….. beaucoup.

Ce port du Delta est ensablé depuis ce printemps. Il faut le …… pour permettre le passage des bateaux vers la mer.

Cette viande n’a pas été suffisamment marinée: elle n’est pas…….!

Le papillon s’est posé juste sur ……… de Marguerite endormie.

Son geste nous a beaucoup ……

Pour éviter de tomber, le peintre en batiment s’est ….. à cette échelle fixe.

Il a . que les coÛts de l’opération dépassaient ses possibilités financiÈres.

Il a …… du doigt le clavier du téléphone. Vous y trouverez sans doute ses empreintes!

TrÈs amoureux de Sophie, Paul fait tout ce qu’elle veut. Quant à elle…. elle le mÈne par…….

– Cette intéressée de Marie – Claire a complÈtement …….. à ce pauvre Louis!

– Oui, pauvre……… mais si riche!

Ce bateau assure …….. une liaison quotidienne entre Braila et Galatzi.

14. Reconstituez les parties manquantes des articles de dictionnaire ci‑dessous.

Gaz (n. m.)

1. éteindre le gaz = mourir.

2. mettre le gaz = …………………….

3. (à) plein gaz = à toute vitesse

Il y a de l’eau dans le gaz. = …………………….

Gazer (v. i.)

1. aller à toute vitesse.

Alors, ça gaze?

3. gazer avec = ………………………..

(v. t.) – 1. peindre à la bombe. Gazer une lourde (une porte).

Gazeuse (n.f.)

a. ……………..; b. bombe lacrymogÈne.

Gazier (n.m .)

Tu connais ce gazier?

15. Qu’est – ce qu’une bourse? Cochez la / les bonne(s) réponse(s):

1. une petite plante des lieux incultes (crucifÈres) dont le fruit sec a la forme d’un cœur.

2. un marché public organisé oÙ s’effectuent des transactions sur des valeurs, des marchandises ou des services.

3. une poche que l’on place devant le terrier pour prendre le lapin.

4. une pension accordée à un élÈve, à un étudiant.

5. un petit sac arrondi, généralement à fronces ou à soufflets, destiné à contenir des piÈces de monnaie.

16. Chassez l’intrus de la définition suivante:

Tiret

a. Dispositif qui commande un mécanisme par tirage.

b. Petit trait horizontal qui sert à couper un mot à la fin d’une ligne, ou qui relie les deux termes d’un mot composé.

c. Signe typographique indiquant le changement de locuteur dans un dialogue ou plaçant une proposition incise.





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