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COMMENT LES INSTITUTIONS DÉRIVENT DE L’AME DES PEUPLES

la sociologie



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COMMENT LES INSTITUTIONS DÉRIVENT DE L’AME DES PEUPLES



L’histoire d’un peuple dérive toujours de sa constitution mentale. — Exemples divers. — Comment les institutions politiques de la France dérivent de l’ame de la race. — Leur invariabilité réelle sous leur variabilité apparente. — Nos partis politiques les plus divers poursuivent, sous des noms différents, des buts politiques identiques. — Leur idéal est toujours la centralisation et la destruction de l’initiative individuelle au profit de l’Etat. — Comment la Révolution française n’a fait qu’exécuter le programme de l’ancienne monarchie. — Opposition de l’idéal de la race anglo-saxonne à l’idéal latin. — L’initiative du citoyen substituée à l’initiative de l’Etat. — Les institutions des peuples dérivent toujours de leur caractÈre.

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L’histoire dans ses grandes lignes peut Être considérée comme le simple exposé des résultats engendrés par la constitution psychologique des races. Elle découle de cette constitution, comme les organes respiratoires des poissons découlent de leur vie aquatique. Sans la connaissance préalable de la constitution mentale d’un peuple, l’histoire apparait comme un chaos d’événements régis par le hasard. Lorsque l’ame d’un peuple nous est connue, sa vie se montre au contraire comme la conséquence réguliÈre et fatale de ses caractÈres psychologiques. Dans toutes les manifestations de la vie d’une nation, nous retrouvons toujours l’ame immuable de la race tissant elle-mÊme son propre destin.

C’est surtout dans les institutions politiques que se manifeste le plus visiblement la souveraine puissance de l’ame de la race. Il nous sera facile de le prouver par quelques exemples.

Prenons d’abord la France, c’est-à-dire un des pays du monde qui ont été soumis aux bouleversements les plus profonds, oÙ, en peu d’années, les institutions politiques semblent avoir le plus radicalement changé, oÙ les partis semblent le plus divergents. Si nous envisageons, au point de vue psychologique, ces opinions si dissemblables en apparence, ces partis sans cesse en lutte, nous constaterons qu’ils ont en réalité un fond commun parfaitement identique qui représente exactement l’idéal de notre race. Intransigeants, radicaux, monarchistes, socialistes, en un mot tous les défenseurs des doctrines les plus diverses, poursuivent avec des étiquettes dissemblables un but parfaitement identique : l’absorption de l’individu par l’État. Ce que tous veulent avec la mÊme ardeur, c’est le vieux régime centralisateur et césarien, l’État dirigeant tout, réglant tout, absorbant tout, réglementant les moindres détails de la vie des citoyens, et les dispensant ainsi d’avoir à manifester aucune lueur de réflexion et d’initiative. Que le pouvoir placé à la tÊte de l’État s’appelle roi, empereur, président, etc., il n’importe, ce pouvoir, quel qu’il soit, aura forcément le mÊme idéal, et cet idéal est l’expression mÊme des sentiments de l’ame de la race  . Elle n’en tolérerait pas d’autre.

Si donc notre nervosité extrÊme, notre facilité trÈs grande à Être mécontents de ce qui nous entoure, l’idée qu’un gouvernement nouveau rendra notre sort plus heureux, nous conduisent à changer sans cesse nos institutions, la grande voix des morts qui nous mÈne, nous condamne à ne changer que des mots et des apparences. La puissance inconsciente de l’ame de notre race est telle que nous ne nous apercevons mÊme pas de l’illusion dont nous sommes victimes.

Rien assurément, si l’on ne s’en tient qu’aux apparences, n’est plus différent de l’ancien régime que celui créé par notre grande Révolution. En réalité pourtant, et sans s’en douter certes, elle n’a fait que continuer la tradition royale, en achevant l’œuvre de centralisation commencée par la monarchie depuis quelques siÈcles. Si Louis XIII et Louis XIV sortaient de leurs tombes pour juger l’œuvre de la Révolution, ils blameraient sans doute quelques-unes des violences qui ont accompagné sa réalisation, mais ils la considéreraient comme rigoureusement conforme à leurs traditions et à leur programme et reconnaitraient qu’un ministre chargé par eux d’exécuter ce programme n’eÛt pas mieux réussi. Ils diraient que le moins révolutionnaire des gouvernements que la France a connus fut précisément celui de la Révolution. Ils constateraient, en outre, que, depuis un siÈcle, aucun des régimes divers qui se sont succédé en France n’a essayé de toucher à cette œuvre, tant elle est bien le fruit d’une évolution réguliÈre, la continuation de l’idéal monarchique et l’expression du génie de la race. Sans doute ces fantômes illustres, en raison de leur grande expérience, présenteraient quelques critiques, et peut-Être feraient-ils observer qu’en remplaçant la caste aristocratique gouvernementale par la caste administrative, on a créé dans l’État un pouvoir impersonnel plus redoutable que celui de l’ancienne noblesse, parce que c’est le seul qui, échappant aux changements politiques, possÈde des traditions, un esprit de corps, l’absence de responsabilité et la perpétuité, c’est-à-dire une série de conditions qui l’amÈneront nécessairement à devenir le seul maitre. Ils n’insisteraient pas beaucoup, je crois, cependant sur cette objection, considérant que les peuples latins se souciant fort peu de liberté et beaucoup d’égalité, supportent aisément tous les despotismes, à la seule condition que ces despotismes soient impersonnels. Peut-Être encore trouveraient-ils bien excessifs et bien tyranniques les rÈglements innombrables, les mille liens qui entourent aujourd’hui le moindre des actes de la vie, et feraient-ils remarquer que quand l’État aura tout absorbé, tout réglementé, dépouillé les citoyens de toute initiative, nous nous trouverons spontanément, et sans aucune révolution nouvelle, en plein socialisme. Mais, alors les lumiÈres divines qui éclairent les rois, ou à défaut les lumiÈres mathématiques qui enseignent que les effets croissent en progression géométrique quand les mÊmes causes subsistent, leur permettraient de concevoir que le socialisme n’est autre chose que l’expression ultime de l’idée monarchique, dont la Révolution n’a été qu’une phase accélératrice.

Ainsi, dans les institutions d’un peuple, nous retrouvons à la fois ces circonstances accidentelles mentionnées au début de cet ouvrage, et ces lois permanentes que nous avons essayé de déterminer. Les circonstances accidentelles créent les noms, les apparences. Les lois fondamentales, et les plus fondamentales découlent du caractÈre des peuples, créent la destinée des nations.

A l’exemple qui précÈde, nous pouvons opposer celui d’une autre race, la race anglaise, dont la constitution psychologique est trÈs différente de la nôtre. Par ce fait seul, ses institutions s’éloigneront radicalement des nôtres.

Que les Anglais aient à leur tÊte un monarque comme en Angleterre, ou un président comme aux États-Unis, leur gouvernement présentera toujours les mÊmes caractéristiques fondamentales : l’action de l’État sera réduite au minimum, et celle des particuliers portée au maximum, ce qui est précisément le contraire de l’idéal latin. Ports, canaux, chemins de fer, établissements d’instruction, etc., seront toujours créés et entretenus par l’initiative des particuliers et jamais par celle de l’Etat  . Il n’y a ni révolutions, ni constitutions, ni despotes qui puissent donner à un peuple qui ne les possÈde pas, ou ôter à un peuple qui les possÈde, les qualités de caractÈre d’oÙ ses institutions dérivent. On a répété bien des fois que les peuples ont les gouvernements qu’ils méritent. Pourrait-on concevoir qu’ils en eussent d’autres ?

Nous montrerons bientôt par d’autres exemples qu’un peuple ne se soustrait pas aux conséquences de sa constitution mentale ; ou que, s’il s’y soustrait, c’est pour de rares instants, comme le sable soulevé par l’orage semble échapper pour un moment aux lois de l’attraction. C’est une chimÈre enfantine de croire que les gouvernements et les constitutions sont pour quelque chose dans la destinée d’un peuple. C’est en lui-mÊme que se trouve sa destinée, et non dans les circonstances extérieures. Tout ce qu’on peut demander à un gouvernement, c’est d’Être l’expression des sentiments et des idées du peuple qu’il est appelé à régir, et, par le fait seul qu’il existe, il en est l’image. Il n’y a pas de gouvernements ni d’institutions dont on puisse dire qu’ils sont absolument bons ou absolument mauvais. Le gouvernement du roi de Dahomey était probablement un gouvernement excellent pour le peuple qu’il était appelé à gouverner ; et la plus savante constitution européenne eÛt été inférieure pour ce mÊme peuple. C’est là ce qu’ignorent malheureusement les hommes d’État qui se figurent qu’un gouvernement est chose d’exportation, et que des colonies peuvent Être gouvernées avec les institutions d’une métropole. Autant vaudrait tacher de persuader aux poissons de vivre dans l’air, sous prétexte que la respiration aérienne est pratiquée par tous les animaux supérieurs.

Par le fait seul de la diversité de leur constitution mentale, des peuples différents ne sauraient subsister longtemps sous un régime identique. L’irlandais et l’Anglais, le Slave et le Hongrois, l’Arabe et le Français ne sont maintenus qu’avec les plus grandes difficultés sous les mÊmes lois et au prix de révolutions incessantes. Les grands empires contenant des peuples divers ont toujours été condamnés à une existence éphémÈre. Lorsqu’ils ont eu quelque durée comme celui des Mogols, puis des Anglais dans l’Inde, c’est d’une part parce que les races en présence étaient tellement nombreuses, tellement différentes et par conséquent tellement rivales, qu’elles ne pouvaient songer à s’unir contre l’étranger ; c’est, d’autre part, parce que ces maitres étrangers ont eu un instinct politique assez sÛr pour respecter les coutumes des peuples conquis et les laisser vivre sous leurs propres lois.

On écrirait bien des livres, on referait mÊme l’histoire tout entiÈre et à un point de vue trÈs nouveau, si on voulait montrer toutes les conséquences de la constitution psychologique des peuples. Son étude approfondie devrait Être la base de la politique et de l’éducation. On pourrait mÊme dire que cette étude éviterait bien des erreurs et bien des bouleversements si les peuples pouvaient échapper aux fatalités de leur race, si la voix de la raison n’était pas toujours éteinte par l’impérieuse voix des morts.



« Tel est, écrit un fort judicieux observateur, Dupont White, le singulier génie de la France : elle n’est pas de caractÈre à réussir en certaines choses, essentielles on désirables qui touchent à l’ornement ou au fond mÊme de la civilisation sans y Être soutenue et stimulée par son gouvernement ».

Cette prépondérance de l’initiative individuelle doit Être surtout observée en Amérique. En Angleterre, elle a singuliÈrement baissé depuis vingt-cinq ans et l’Etat s’y montre de plus en plus envahissant.



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